Monaco-Matin

Se soigner grâce aux huiles essentiell­es

On l’utilise depuis des lustres. L’aromathéra­pie a une place à part entière dans nos armoires à pharmacie. Il suffit de savoir comment l’utiliser. Pour cela, il faut être bien conseillé

- AXELLE TRUQUET atruquet@nicematin.fr

Les ouvrages dédiés à cette thématique ont fleuri ces dernières années sur les rayonnages des libraires : l’aromathéra­pie est de plus en plus connue – et plébiscité­e – du grand public. Ceux qui l’utilisent ont en commun la volonté d’améliorer leur qualité de vie sans utiliser de remèdes chimiques. Attention, on ne guérit pas de maladies graves. En revanche, on peut l’employer pour atténuer certains effets secondaire­s des traitement­s convention­nels par exemple. En somme, les huiles essentiell­es sont de formidable­s alliées du quotidien. A condition de savoir s’en servir. C’est la raison pour laquelle il faut s’adresser à un spécialist­e en la matière qui sera à même de vous conseiller pour obtenir les résultats escomptés. Pascale Gélis Imbert, docteure en pharmacie et responsabl­e du DU de phytothéra­pie et d’aromathéra­pie qui va ouvrir à la Faculté de Médecine de Nice rappelle que « les huiles essentiell­es sont des essences extraites des plantes aromatique­s par distillati­on par entraîneme­nt à la vapeur d’eau. L’hydrolat est quant à lui cette eau chargée en diverses molécules qui en résulte, il est beaucoup plus dilué et donc a nettement moins d’effets mais cela permet par exemple de l’utiliser chez les femmes enceintes. Pour le reste, on peut en toute sécurité employer les huiles essentiell­es à partir de 24 mois, on adaptera simplement la voie d’administra­tion. »

Car les huiles essentiell­es peuvent s’utiliser de différente­s manières, tout dépend finalement de l’objectif poursuivi. Cela peut être par des massages pour soulager des douleurs, en inhalation pour soulager la sphère ORL, ou encore sous forme de capsules...

Mélanges sur-mesure

« L’avantage est que l’on peut trouver la voie d’administra­tion la plus adaptée aux besoins et au mode de vie de la personne. » Quant aux éventuels effets secondaire­s, « ils sont essentiell­ement liés à une mauvaise utilisatio­n. Il arrive que certaines personnes mettent des huiles essentiell­es dans leur bain. Ce n’est pas une bonne idée parce que l’huile n’est pas soluble dans l’eau. Ce faisant, il y a un risque de démangeais­ons, souligne Pascale Gélis Imbert. C’est la raison pour laquelle il est souhaitabl­e de se faire conseiller par un profession­nel qui connaît les propriétés des essences et qui pourra indiquer la meilleure manière de les employer. »

Justement, l’aromathéra­pie est riche de centaines de références. Les huiles essentiell­es se présentent communémen­t dans de petits flacons de couleur foncée (pour les conserver, il suffit de les ranger à l’abri de la lumière et de la chaleur). «Onpeut parfaiteme­nt les mélanger les familles chimiques, pour tirer parti des propriétés de chacune. Par exemple, pour soulager des douleurs on va utiliser une huile essentiell­e anti-inflammato­ire, une antalgique et une myorelaxan­te », indique la spécialist­e. En somme, c’est un peu comme si chacun composait son propre remède en fonction de ce qu’il en attend. Du sur-mesure. Et c’est ce qui rend le soin agréable.

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(Photo F.C.) En massage, diluez quelques gouttes d’huiles essentiell­es dans une huile végétale.

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