Monaco-Matin

Belmondo et Sotto Mayor en villégiatu­re à Grasse

- ALEXANDRE CARINI acarini@nicematin.fr

Non, Jean-Paul Belmondo ne compte pas reprendre le rôle de Vittorio Gassman ou Al Pacino pour un remake de Parfum de femme. Mais lors de son arrivée au Studio des fragrances Galimard à Grasse, en Cadillac décapotabl­e s’il vous plaît. La journée sentait déjà très bon pour la star âgée de 87 ans. Après un déjeuner avec son fils Paul, c’est à nouveau au bras de Carlos Sotto Mayor que L’as des as a été accueilli par Chantal Roux et son mari JeanPierre. Entre Bébel et Carlos, ce n’aurait pu être qu’un parfum de nostalgie, quarante ans après leur idylle, à la ville comme sur grand écran. Mais voilà plus d’un an que la belle Brésilienn­e et notre Magnifique vivent à nouveau une romance. De quoi concevoir une subtile et fraîche fragrance. Avec la chienne Chipie (récupérée à la Fondation Bardot) à leurs côtés, le couple s’est installé face à l’orgue aux 124 essences pour composer à leur gré un parfum mixte, symbole de leur union parfois évanescent­e, mais jamais évaporée. Avec un regard généreux et complice, Jean-Paul, dont le physique de boxeur a rarement manqué de flair au cinéma, a laissé avec galanterie sa compagne prendre les choses en main, tout en donnant son avis sur les notes choisies, qu’elles soient de fond (celle qui reste en fin de journée), de corps (le caractère et le style du parfum, après la première bouffée) ou de tête (l’impression dès la première respiratio­n). Entre deux avis (« pas mal, pas mal »), Belmondo l’Azuréen de chaque été n’a pas dit non à une coupette de champagne, comme pour célébrer ces retrouvail­les. « Ne vous laissez pas guider par le nom des essences mais juste par leur odeur car il faut faire jouer la mémoire olfactive », leur a gentiment conseillé Chantal Roux.

Marginal, le parfum

Mémoire olfactive, mais aussi souvenirs heureux, lorsque le héros Belmondo avait imposé sa jeune compagne sur le plateau du Marginal, le polar de Jacques Deray aux cinq millions d’entrées. « L’image qui me reste de ce tournage, c’est une scène où j’ai reçu une claque et, oubliant que j’étais au cinéma, je me suis relevé et je l’ai rendue ! Dommage, ils ne l’ont pas gardée, rigole encore la brune au caractère bien trempé. Avec Jean-Paul, c’est une grande histoire et c’est tellement émouvant de nous retrouver ainsi, quarante ans après… »

Les amoureux se sont même attelés à confection­ner un scrapbook associant leurs souvenirs des années 1980 aux instants partagés en 2020 : quel film ! À Grasse, Belmondo n’avait plus qu’à se laisser guider par le (joli) nez de Carlos pour être à nouveau au parfum. Plus besoin d’effectuer ses propres cascades mais, parfois, L’animal ne pouvait s’empêcher de faire aussi Le guignolo, tirant la langue devant un testeur plutôt que de pointer le pif !

Après plus d’une heure de choix délicat, Bébel et sa belle ont finalement opté pour une harmonieus­e alliance de musc, ambre vert, ambre oriental et praline en fond, bambou et gingembre au coeur, et thé vertconcom­bre en tête. A la fois sensuel et viril... Le nom du parfum ? Marginal, évidemment ! « Jean-Paul l’a toujours été, il l’est plus que jamais ! »,

clame Carlos, qui doit aussi faire parler son coeur de rockeuse à la rentrée d’été avec l’enregistre­ment d’un album où il s’agira cette fois d’associer ses compositio­ns musicales aux textes de Boris Bergman, le parolier de Bashung. « Un morceau s’intitulera clope au bec, en hommage à Jean-Paul, et un autre Formule 1 en rappel de mon premier métier d’attachée de presse dans ce milieu », révèle déjà l’actrice et chanteuse.

En attendant, Alain Delon n’est plus le seul à avoir son parfum ! Qu’il soit vaporisé sur le torse de Jean-Paul ou dans le cou de Carlos, ce Marginal devrait prolonger le Vertige de l’amour estival.

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 ?? (Photo Patrice Lapoirie) ?? Jean-Paul Belmondo et Carlos SottoMayor : entre l’acteur star et la chanteuse brésilienn­e, une longue histoire débutée dans les années , avant de se poursuivre aujourd’hui en . De quoi concevoir un magnifique parfum, même s’il est forcément Marginal.
(Photo Patrice Lapoirie) Jean-Paul Belmondo et Carlos SottoMayor : entre l’acteur star et la chanteuse brésilienn­e, une longue histoire débutée dans les années , avant de se poursuivre aujourd’hui en . De quoi concevoir un magnifique parfum, même s’il est forcément Marginal.
 ??  ?? Et dire qu’en 1974, son Stavisky suscita un parfum de scandale à Cannes ! Aujourd’hui, Bébel y est adulé de tous, en éternel As des As…
Et dire qu’en 1974, son Stavisky suscita un parfum de scandale à Cannes ! Aujourd’hui, Bébel y est adulé de tous, en éternel As des As…
 ??  ?? Flic ou voyou, Bébel n’a jamais su choisir. Mais avec Marginal et son diplôme en mains, le voilà aussi élève parfumeur !
Flic ou voyou, Bébel n’a jamais su choisir. Mais avec Marginal et son diplôme en mains, le voilà aussi élève parfumeur !
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A nouveau aux bras de Carlos Sotto Mayor, quarante ans après leur première idylle, entouré de sa famille et amis sur la Côte, Belmondo est moins Solitaire que jamais !

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