Cagnes-sur-Mer : un foyer de Xylella Fastidiosa détecté
La bactérie tueuse de plantes est de retour. Il y a deux jours, elle a été identifiée dans une copropriété, avenue des citronniers. La Ville procède aujourd’hui à l’arrachage des végétaux contaminés
Si l’Homme a son Covid-19, les végétaux ont leur Xylella Fastidiosa. Cette bactérie tueuse de plantes est particulièrement virulente. [Voir encadré ci-dessous]
Détectée à Nice en 2015, (après avoir décimé un million d’oliviers dans la région des Pouilles en Italie), elle s’est ensuite notamment propagée à Antibes et à Menton, en septembre dernier. Depuis le début de l’année, elle s’est faite discrète. Mais elle reste toujours autant surveillée.
Il y a deux jours, c’est à Cagnes-surMer qu’on a identifié un nouveau foyer.
« L’olivier a été épargné »
Le signalement a été effectué dans une copropriété avenue des Citronniers, auprès du Service Régional de l’Alimentation (Sral) (1).
« La procédure à appliquer dans cette situation est vraiment carrée », expose Corinne Guidon, adjointe déléguée (entre autres) aux espaces verts. «Et il faut agir vite. »
Outre l’arrachage des plants incriminés dans la copropriété, dès aujourd’hui, quatre rince-bouteilles, dix marguerites en arbres, quatre romarins (situés sur les plates-bandes communales) et six chèvrefeuilles du Japon (dans la cour de l’école Gambetta), plantes potentiellement hôtes de la xylella, vont se retrouver « arrachées, broyées et brûlées », victimes collatérales de la lutte contre Xylella.
Sous surveillance
Un« massacre » nécessaire « et obligatoire à 100 mètres à la ronde », afin d’éviter toute propagation plus large, et protéger les espèces encore épargnées. Un bel olivier situé dans le périmètre, testé négatif à la xylella, « n’a pas été attaqué », se réjouit l’élue. Mais il a été placé sous surveillance. D’autres essences non sensibles à la bactérie devraient être replantées plus tard. D’ici-là, surveillance restera le maître mot.
« Le préfet demande d’ailleurs à tous les riverains dans ce périmètre de réaliser le même traitement sur les plantes “hôtes” de leur propriété », souligne la Ville. 1. La Sral dépend des directions régionales de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt (Draaf)