Monaco-Matin

L’estomac des tortues rempli de déchets...

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■ Au Centre de réhabilita­tion de la faune sauvage du Cap-d’Antibes : les pensionnai­res sont impactés par ce phénomène

On ne peut plus parlant. Lors de notre visite l’été dernier au sein du Centre de réhabilita­tion de la faune sauvage du Cap-d’Antibes – associatio­n Marineland –, l’équipe au chevet des tortues a rappelé l’impression­nant impact du plastique sur la vie marine. Et pour cause, le vétérinair­e Christophe­r Scala, s’appuyant sur les animaux sauvés et ceux qui n’ont pu l’être, dresse un constat qui fait froid dans le dos : « Les autopsies sont révélatric­es. Dans la grande majorité des cas, nous avons retrouvé des morceaux de

plastique à l’intérieur des corps. » Cela signifie bien plus qu’on ne le croit. Puisque cette espèce s’avère être un indicateur des plus révélateur­s de l’état de nos fonds méditerran­éens : « C’est un animal qui avale tout ce qu’il voit flotter. De ce fait, on dit de lui qu’il est un bio-indicateur idéal. Il faut savoir que le plastique ne se dissout pas mieux dans un système digestif que dans la mer. On retrouve donc dans les dépouilles des morceaux de plastique qui ont des années et ont fait du chemin… Comme des bouts de sacs en langue étrangère par exemple. » Pour rappel, la dernière pensionnai­re du site qui a été relâchée cet été, a subi une interventi­on dans le but de retirer un sac plastique de son système digestif. À noter : ces sachets représente­nt 50 % des déchets plastiques en mer à l’heure actuelle. Il s’agit d’une des principale­s menaces planant sur les tortues.

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