Pour le Palais des thés, cueillette en Chine cet été
« Chaque année nous partons en Chine cueillir le thé avec les clients qui souhaitent nous accompagner. Nous avons dû tout reporter à 2021. » Julien Minet est le gérant de la boutique Palais des thés, dans le centre-ville de Toulon. La fermeture des frontières de la plupart des pays producteurs de thé continue de poser des problèmes d’approvisionnement et a contrarié ses plans.
« La Chine a été déconfinée avant nous, détaille-t-il. Là-bas, la récolte du thé de printemps a pu se faire en mars et avril, mais nous ne l’avons reçu qu’en juin ».
Problèmes d’approvisionnement
En revanche, pas de thé népalais cette année sur les étals de la boutique. « Le Népal est un gros producteur. Ses thés sont très demandés car ils font des choses magnifiques. Mais cette année on en a zéro. Pour les amateurs de darjeeling, c’est l’occasion de découvrir d’autres thés. Et nous, ça nous demande des explications, de la diplomatie », se console Julien Minet, qui anime aussi l’école de thé de Toulon. L’an dernier il a emmené un groupe de Varois en Chine pendant quinze jours, dans les Montagnes jaunes de Huangshan, (province d’Anhui, à l’est de la Chine), « où nous avons restauré une vieille maison de 800 ans », pour la cueillette du thé.
La seconde édition de ce voyage était programmée en avril, avant d’être reportée en juin puis finalement annulé.
« Sans ses échanges, on se connaît moins bien » « Cette crise crée une rupture brutale des échanges culturels. Et sans ces échanges on se connaît moins bien », regrette le gérant du Palais des thés de Toulon, marié à une Chinoise.
« Elle devait rendre visite à sa famille pour le nouvel an chinois, qui a été annulé. Elle pensait pouvoir y aller cet été pour voir ses parents, ses amis mais les billets sont presque dix fois plus chers qu’avant et une quatorzaine est imposée dans un hôtel. En plus des tensions entre l’occident et la Chine en raison de la crise sanitaire. Ce n’est pas envisageable pour le moment ».