Coincée en Algérie sans « ses médicaments habituels »
« Ça fait sept mois que ma mère est coincée en Algérie. Elle était partie voir son frère à Oran en février. Elle devait revenir en mars. Air Algérie a annulé son billet retour une première fois. Mais aussi celui du juillet. Nous avons pensé prendre un billet Air France mais c’est la même chose », s’agace sa fille Sonia Hassou.
Le problème c’est qu’Embarka Chettou, une Franco-Marocaine de ans, qui vit à Nice, a subi une ablation de la thyroïde et prend depuis un lourd traitement.
« Elle était partie avec trois mois seulement de stocks sur elle. Nous lui avons envoyé des médicaments par La Poste. Ils ne sont jamais arrivés. Il y a un équivalent là-bas mais ce n’est pas la même formule, ils n’ont pas de système de générique. Elle le supporte mal et on le lui fait payer alors qu’ici elle est prise en charge. On lui a envoyé de l’argent par Western Union mais il y a des frais énormes. »
« Quand elle répond au téléphone c’est pour pleurer »
« Elle est cardiaque, elle fait de l’hypertension. Ça fait sept mois que je ne l’ai pas vue. Elle ne répond même plus au téléphone ou quand elle répond c’est pour pleurer. Et si les fêtes de l’Aïd sont maintenues là-bas fin juillet et que ça repart de plus belle ? Alors on lui a fait la leçon, on lui interdit de sortir mais on est à bout », souffle la jeune femme qui ne comprend pas pourquoi l’Algérie ne laisse pas sa mère quitter le pays : « Elle n’est plus algérienne depuis qu’elle a pris la nationalité marocaine de son mari. »
Depuis mardi, vingt-neuf des quarante-huit préfectures du pays ont été partiellement reconfinées, dont Oran.