« C’est la fin espérée de la vente de chiots et chatons en animaleries et sur internet ! »
Loïc Dombreval, député des Alpes-Maritimes à l’origine d’une proposition de loi luttant contre les maltraitances faites aux animaux de compagnie
Loïc Dombreval veut mettre un terme à la maltraitance animale. Le député des Alpes-Maritimes, président du groupe d’études parlementaire « condition animale » et vétérinaire et 155 députés, viennent de déposer une proposition de loi pour lutter contre les abandons et les mauvais traitements infligés aux animaux de compagnie.
Points principaux de cette proposition de loi ?
Durcir les sanctions pénales : jusqu’à ans de prison,
euros d’amende et surtout, interdiction, pouvant être à vie selon les actes commis, de détenir un animal avec fichier accessible aux refuges, éleveurs, vétérinaires.
Vous voulez élargir le mandat sanitaire des vétérinaires...
En effet. Les vétérinaires sont légitimes pour constater des actes de maltraitance.
Ils doivent être associés à des officiers de police judiciaire dans le cadre d’enquêtes de maltraitance. Or, pour le moment, n’est pas le cas.
Vous réservez l’autorisation de vendre chiens et chats aux éleveurs et aux refuges pour lutter contre les achats d’impulsion. Est-ce la fin des animaleries ?
En tout cas, c’est la fin espérée des animaleries et des sites internet généralistes pour vendre des chiots et des chatons. Je suis toujours très choqué à la vue d’animaux derrière une vitrine.
La plus grande chaîne d’animalerie, allemande, également présente en France, a mis fin à cette pratique et ne vend plus que poissons, oiseaux et petits rongeurs. Les animaleries françaises doivent en faire autant et se recycler en misant sur la nourriture et les accessoires.
Le Gouvernement actuel n’a pas de secrétariat à la condition animale...
C’est la raison pour laquelle, je suggère la création d’un « Défenseur des animaux », proposition novatrice portée par l’ancien garde des Sceaux, Robert Badinter.
Ce serait une autorité administrative indépendante.
Quand la loi sera-t-elle votée ?
Il faut que le texte soit d’abord inscrit à l’ordre du jour de l’Assemblée Nationale. Avec le jeu de la navette, la loi pourrait être adoptée le premier semestre .