Monaco-Matin

Accident mortel dans l’Aisne : le chauffeur du camion mis en cause

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Le conducteur du camion, en garde à vue après l’accident de Laon (Aisne) qui a causé la mort de quatre enfants mardi, explique avoir perdu le contrôle de son véhicule en ramassant quelque chose au sol, dans sa cabine, a appris franceinfo hier, de source policière. En relevant la tête, il a vu qu’il risquait de heurter un fourgon devant lui, puis son camion s’est déporté et a percuté une voiture.

Trois véhicules ont été impliqués dans ce tragique accident. Une voiture a été percutée par l’avant par un camion de type camionbenn­e, qui venait en sens opposé. Elle a été ensuite percutée par l’arrière par une fourgonnet­te. En quittant la chaussée, la voiture s’est ensuite embrasée. La conductric­e de la voiture, âgée de 42 ans, a été grièvement brûlée. Les quatre enfants, présents dans cette voiture, sont décédés. Le conducteur du poids lourd a été légèrement blessé.

Ce drame survient huit jours après une autre tragédie routière, qui a frappé neuf membres d’une même famille sur l’autoroute A7, dans la Drôme. Leur monospace avait pris feu avant d’effectuer une sortie de route, provoquant la mort de cinq enfants de 3 à 14 ans qui se trouvaient à bord.

Déjà impliqué pour délit de fuite et alcoolisme

Dans un communiqué, le parquet de Laon indique « qu’une enquête est ouverte pour homicide et blessure involontai­re » et « qu’une informatio­n judiciaire devrait être ouverte aujourd’hui. » « Il est par ailleurs impliqué dans un délit de fuite commis à Soissons un peu plus tôt suite à un accident matériel sans lien avec l’accident mortel d’après. » ajoute le communiqué. « Le casier judiciaire du conducteur du poids lourd porte trace de deux condamnati­ons prononcées il y a plus de 10 ans des chefs de conduite en état alcoolique ».

Les dépistages opérés sur le conducteur après l’accident de Laon sont négatifs.

Joint par France Bleu Champagne, le patron de l’entreprise Transports Delmotte, qui emploie le chauffeur routier, envisage de mettre en place une cellule psychologi­que pour ses 230 salariés.

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