Ravva sur le départ
Selon nos informations, l’emblématique joueuse du Racing, devenue manager général après sa carrière, fait l’objet d’une procédure de licenciement économique
Victoria Ravva peut-elle quitter le RC Cannes ? C’est la question que les Cannois se posent depuis quelques jours. Arrivée sur la Croisette en 1995, la native de Tbilissi (44 ans) y a empilé les titres en tant que joueuse (2 Ligues des champions, 19 titres de championne de France et 18 Coupes de France). Retirée des parquets depuis 2015, l’ex-internationale tricolore (16 capes) a basculé dans les bureaux. D’abord comme chargée du marketing, de la communication et des partenaires. Puis dans un rôle de manager général qu’elle occupait encore lors de l’exercice 2019-20. Vingt-cinq années passées aux Palais des Victoires sur lesquelles elle s’apprête à tirer un trait. Selon nos informations et plusieurs sources concordantes, l’ex-centrale fait l’objet d’une procédure de licenciement économique de la part du Racing. La Ligue nationale de volley est attentive à la procédure enclenchée et des papiers ont même été signés. Contactée, Victoria Ravva « ne souhaite pas faire de commentaire », mais il pourrait bien s’agir de la fin d’une époque au Racing.
Divergences de points de vue ?
Ennuyé et soucieux de ne pas prononcer des paroles qui pourraient lui nuire dans une procédure complexe, Agostino Pesce, le président du RCC, ne confirme pas. Il confesse seulement avoir proposé à Ravva « une baisse de salaire de moitié » et s’être comporté avec elle « de la même manière » qu’avec les autres salariés du club pour « stabiliser les finances ». Il ajoute : « On est en négociations et on a presque fini. Si elle part, on tournera la page. C’est ce qu’on a fait après les départs de Yan Fang (coach de 1993 à 2016, NDLR) et d’Anny Courtade (présidente de 1992 à 2016) .Onne s’est pas mis à pleurer ».
La question financière ne serait pas le seul point d’achoppement entre Ravva et le Racing. Des divergences sur les orientations stratégiques prises par le club précipiteraient aussi la fin de l’histoire. Pesce dément : « On a les mêmes idées sur le volley-ball et elle a toujours pu donner ses conseils pour la construction de l’équipe. »
Déjà contesté par certains supporters qui lui reprochent d’être « têtu et pas assez à l’écoute », d’avoir fait de Cannes un club « moins prestigieux » ou « trop italien » et de ne pas avoir « cherché suffisamment de sponsors pendant la crise sanitaire », Agostino Pesce verrait sa position fragilisée davantage en cas de départ de Ravva, figure emblématique très appréciée. Le 4 août prochain, une réunion avec les bénévoles a été programmée. Les supporters « ont été invités » assure Pesce qui évoque un rendez-vous « pour préparer la prochaine saison ». Mais il s’attend à être questionné sur sa politique et sa gouvernance. Il ne se défilera pas. «Onrépondra, bien sûr. Avec 1 M€ de moins sur le budget par rapport à celui que pouvait avoir Anny Courtade, j’ai gagné un championnat (2019) et une Coupe de France (2018). Certains supporters ont envoyé des courriers anonymes (à la mairie) pour se plaindre parce que