L’équipe de l’A’Trego se délocalise plage Marquet avec enthousiasme
Ce n’est pas un long fleuve tranquille. Mais l’A’Trego est une belle histoire. Celle de Jean-Luc Laurent, un patron disponible 24 heures sur 24, et qui conduit avec persévérance et humanité une vingtaine de salariés. Le restaurant du port de Capd’Ail a cumulé les péripéties l’hiver. Après les épisodes de tempête singulièrement dévastateurs, la crise sanitaire a été subie de plein fouet. Mais pas question de baisser les bras et de patienter au chômage. Les salariés de l’A’Trego ont ouvert, il y a deux semaines, Naos Beach sur la plage Marquet. Et déjà 4 000 clients se sont prélassés sur les épais matelas noirs joliment protégés du soleil par des parasols balinais. L’ambiance décline le chic et la décontraction.
« Quand il s’est agi de faire les derniers aménagements et d’ouvrir Naos pour le 11 juillet, il nous a fallu solliciter les pouvoirs publics pour diverses démarches administratives. Et là, nous avons été extraordinairement aidés ; à commencer par le soutien du maire et ses équipes ainsi que de la Métropole. Tout le monde a joué le jeu et nous avons pu maintenir tous les emplois de l’A’Trego. Dans cette période de déconfinement, c’est un appui plus que notable à l’heure où tout le monde sait combien il est indispensable que l’économie reparte », explique Jean-Luc Laurent.
Parmi les derniers ajustements, il a par exemple été déversé pas moins de 180 tonnes de sable sur la plage. Un investissement de 15 000 euros, une goutte d’eau par rapport aux 600 000 euros en autofinancement investis au total pour tout restructurer et aménager.
L’accent a été mis sur la démarche éco-environnementale. « C’est un artisan du sudouest de la France qui nous a fourni les tables, chaises et transats créés à partir de bois recyclés. »
Chaque jour, 80 personnes s’installent sur les matelas. Dans le restaurant, 150 couverts peuvent être servis. La clientèle est locale, notamment monégasque. Sans le Covid, le lieu deviendrait aussitôt irrésistiblement tendance. Mais en cette année particulière, impossible de s’adonner à loisir aux plaisirs de l’été. Il reste ici toutefois un repli chaleureux avec une cuisine méditerranéenne et des matelas doux et épais.