Adieu Bibiche...
Il a fait le bonheur de l’OGC Nice et de ses supporters de 1997 à 2002. Dominique Aulanier est décédé dans la nuit de jeudi à vendredi d’une crise cardiaque. Il avait 46 ans...
Comme un coup de massue. La mauvaise nouvelle est tombée hier en début de soirée. Elle a sonné tous les supporters du Gym, tout le monde du foot et bien au-delà. Dominique Aulanier alias « Doumé », alias « Bibiche » est décédé, victime d’une crise cardiaque. Son coeur a lâché, lui qui l’avait si grand. Lui qui courait à s’époumoner aux quatre coins du terrain tout en gratifiant le Ray de gestes techniques dont il avait le secret. Lui qui jouait encore en district il y a peu. Il n’avait que 46 ans et toute la vie devant lui...
« Je n’en reviens pas, je suis sous le choc, abasourdi ,a réagi Patrice Alberganti, le président de l’association des Anciens Aiglons, qui a joué avec lui en D2 sous le maillot rouge et noir. Doumé était un super joueur du foot, un coéquipier en or mais surtout un mec extraordinaire. Il avait le coeur sur la main. Partir à 46 ans, c’est injuste...»
« Mon club, c’est le Gym »
Formé à Saint-Etienne, c’était pourtant le Gym son club de coeur. « Sainté m’a rejeté lors d’un match que je n’ai jamais effacé, expliquait-il à Nice-Matin et Philippe Camps en novembre 2016 lors d’une interview. C’était en 1998-99. Les Verts jouaient la montée. Tout le stade m’insultait. Et sur le terrain, je ne pouvais pas toucher un ballon sans me faire descendre. Mais après la pause, je leur avais fait la misère et on avait gagné 2-0. Et je ne m’étais pas privé de chambrer tout le stade. J’ai commencé le foot à Saint-Etienne mais mon club, c’est le Gym. »
A Nice, il avait toujours gardé une énorme cote d’amour. A chaque fois qu’il revenait, pour voir les amis ou faire un concours de pétanque, son autre passion, impossible de passer inaperçu. « J’ai toujours un succès fou », s’amusait-il, flatté d’avoir tant marqué les Niçois.
Quand il jouait au Gym, après un match, Doumé aimait aller dîner à Lou Pantaï et faire le tour des boîtes. Il aimait la fête et les amis. Il aimait aussi la cigarette. « Ça ne m’empêchait pas de courir comme un dératé », rétorquait-il. Au Gym, il avait adoré Guy David, « un coach charismatique et bienveillant » et aimait se rappeler de son plus beau match en rouge et noir : « Contre le Slavia Prague en Coupe d’Europe. A l’aller, au stade du Ray, on fait 2-2. Je marque les deux buts. Un moment inoubliable. » Inoubliable, comme le souvenir que tous les Niçois garderont de lui. A Enzo, son fils, à Luna, sa fille, à toute sa famille et à tous ses proches, NiceMatin adresse ses plus sincères condoléances.