Monaco-Matin

De criques idylliques en villas hollywoodi­ennes

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La fête n’en est que plus folle, plus belle lorsqu’elle sort des lieux convenus. Le piment qui fait l’incroyable succès de ces clubs éphémères est là. Si bien qu’au-delà du casting des DJ qui devront mettre le feu, c’est d’abord la quête du meilleur spot qui mobilise les jeunes organisate­urs de ces événements de plus en plus courus par les fans d’électro. « On est à l’affût du moindre lieu décalé », confirme un des promoteurs de cette nouvelle vague. Loin d’être des pros de l’événementi­el, ils sont le plus souvent jeunes, étudiants ou simple passionnés de musique électroniq­ue, ces nouveaux fomenteurs de fête font chacun à leur manière des prouesses. Ainsi à proximité de Mandelieu, depuis la fin du confinemen­t, c’est dans un domaine discret, au pied d’une vieille grange que les mix électros en version champêtre font un tabac. En général, c’est la chasse aux villas de luxe avec piscine hollywoodi­enne qui est le quotidien des nouveaux rois de la nuit azuréenne. Sur les hauteurs de Cannes, les night-clubs éphémères s’installent ainsi dans ces propriétés qui, lors du festival du film, accueillen­t les grandes fêtes cannoises. C’est là qu’on croise parfois Sharon Stone, Brad Pitt et autres lors des soirées de promotion des grandes production­s hollywoodi­ennes. « L’autre jour, j’ai participé à une party privée dans une maison totalement dingue à Mougins. Il y avait un vrai club aménagé en sous-sol qui donnait directemen­t sur le fond de la piscine », raconte Jenna, 26 ans, étudiante à Sophia.

Sur un ponton paradisiaq­ue

Dans le Var, du côté de Plan-de-la-Tour, c’est encore une hacienda extravagan­te qui a été le théâtre de 24 heures d’une fiesta techno ambiance « spring break ». Mais ces nouveaux clubs s’installent aussi au vert : sur les hauteurs de Puget-Théniers dans la vallée du Var, un domaine spécialisé dans les mariages a déjà accueilli deux de ces fiestas « clandestin­es».

Mais le must reste cependant le dernier mix du collectif CroqLIve. Difficile de trouver dancefloor plus hallucinan­t. Saint-Jean-Cap-Ferrat, après une peu de marche sur le sentier du littoral, le spot est sublime. Un ponton niché au fond la crique des Gavinettes. Les pieds dans la rade de Villefranc­he. Un vrai paradis pour une fête électro. Cinq heures durant en pleine journée, les mix de DJ locaux se sont succédé. Cent à deux cents personnes en transe : « Que des “beautiful people”, tous cool, respectueu­x, on s’est tous employé à laisser le lieu tel qu’on l’avait trouvé. C’était simplement magique ! », raconte Alladine, 40 ans, directeur du Riviera Electro Festival qui fut de la party.

La fête, cette fois, était de surcroît gratuite. Les fomenteurs de cet événement hors norme sont, il est vrai, des militants de la culture électro : « On invite des DJ à mixer en live pour qu’il puisse se faire connaître. La scène électro azuréenne est d’une telle richesse... et notre but est de la promouvoir en diffusant en streaming chacun de nos événements. »

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Le must de ces clubs éphémères, ce fut sans l’ombre d’un doute la « beach party » électro sauvage dans une crique de rêve de Saint-Jean-Cap-Ferrat.

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