Une plainte pour discrimination et un appel au calme
« C’est fou l’ampleur que ça prend, confie Marion, quelques heures après la médiatisation de son histoire. Mais c’est bien la preuve que ce que j’ai vécu est révoltant. Je n’arrête pas d’être sollicitée par les médias. C’est un peu trop, je n’ai pas l’habitude de tout ça... Mais pour l’instant je réponds, parce que j’ai décidé que je ne me tairai pas. Et quand j’en aurai marre, je dirai stop. En fait, j’arrêterai quand le message sera bien passé : en France, les femmes s’habillent comme elles veulent ! »
Et pour maximiser ses chances d’y parvenir, Marion a finalement décidé de porter plainte. «Ledirecteur régional de Casino est venu me présenter ses excuses. Il a été très correct, j’ai apprécié. Mais il m’a aussi expliqué qu’il rejetait la faute uniquement sur l’agent de sécurité et la société de surveillance qui l’emploie. Moi, j’estime que la directrice est aussi fautive. C’est elle la responsable du magasin, pas lui. C’est trop grave la façon dont elle m’a parlé elle aussi. Et je n’en veux pas de ses excuses à elle ! J’ai donc porté plainte contre l’agent de sécurité et contre l’enseigne, pour discrimination. Je veux être certaine que ça n’arrivera plus jamais. »
« Pas de problème avec tous les employés du magasin »
Elle a évidemment lu les commentaires sur internet : « Mais à un moment j’ai arrêté, il y en avait trop. » Et elle y a toutefois remarqué la virulence de certains propos à l’encontre du supermarché Casino de Six-Fours. Certains appellent au boycott, d’autres sont franchement menaçants. Marion en appelle à éviter les amalgames : « Le problème que j’ai rencontré, c’est avec deux personnes, pas avec tous les employés du magasin. J’y allais souvent et je sais par exemple que les caissières sont des filles adorables. Il ne faut pas tout mélanger... »