La “démontada”
Trop fort, trop rapide, trop puissant. A l’image de l’inusable Thomas Müller, fer de lance du rouleau-compresseur bavarois avec un doublé (4’, 31’), le Bayern a encore une fois fait étalage de sa force de frappe inégalable depuis la reprise des compétitions (8-2).
Après avoir dominé l’opposition en Allemagne avec un doublé coupe-championnat et balayé Chelsea au tour précédent (3-0 ; 4-1), le géant allemand a poursuivi contre Barcelone sa série d’invincibilité en Ligue des champions cette saison, pour un bilan de neuf victoires en neuf matches, 39 buts marqués contre 8 encaissés. Tout simplement monstrueux. Loin d’une « finale avant l’heure », ce classique contre le Barça a tourné à la démonstration à tous points de vue, un peu comme le triomphe 7-1 de l’Allemagne face au Brésil au Mondial-2014.
Quique Setién,
c’est fini !
Cette humiliation risque de précipiter le limogeage de Quique Setién sur le banc catalan, au terme d’une saison catastrophique de bout en bout. Le président Josep Maria Bartomeu, grandement fragilisé, a promis «des décisions » dans les prochains jours. « Un match horrible. Une sensation néfaste. De la honte ,a réagi le défenseur catalan Gerard Piqué, abasourdi. On a touché le fond. »
Avec des entames de matches aussi supersoniques, symbolisées par une ouverture du score dès la 4e minute, le PSG, Leipzig, Manchester City et Lyon, derniers adversaires encore en lice, ont en tout cas de gros soucis à se faire.
Si Suarez a marqué le but de l’espoir au retour des vestiaires (4-2, 57’) sur un exploit individuel, Alphonso Davies a vite éteint les rêves de « remontada ». Après un incroyable numéro sur son côté gauche où il a enrhumé Nelson Semedo, le supersonique latéral s’est enfoncé dans la surface pour adresser un centre en retrait parfait pour Kimmich (5-2, 63e). L’ex-Barcelonais Philippe Coutinho, auteur d’un centre parfait pour Robert Lewandowski (6-2, 82e) après son entrée, a conclu le récital par un doublé express (72, 85e ; 8-2, 89e). Enièmes actions de classe d’une partie à sens unique.
« S’il faut que des joueurs comme moi s’en aillent, je suis prêt à tout entendre » ,a lâché Piqué au bout d’une soirée en enfer pour le club catalan.