Monaco-Matin

Masques obligatoir­es au travail en France

Sauf dérogation, le port du masque devient obligatoir­e dans les entreprise­s à partir de mardi prochain. Un salarié ne respectant pas cette règle s’exposera à des sanctions, prévient le ministère

- FRANCK LECLERC fleclerc@nicematin.fr

Près de cinq mille nouveaux cas de Covid19 dans les dernières vingt-quatre heures. Soit cinq fois plus qu’au début du mois de juillet. Une flambée pandémique qui conduit le gouverneme­nt à durcir les mesures de protection des Français. Tout devant être mis en oeuvre afin d’éviter un nouveau confinemen­t. Nouvelle étape dans cette course contre la montre, l’obligation de porter le masque dans le cadre profession­nel à compter du 1er septembre. Toutes les entreprise­s sont concernées. Sauf dérogation expresse. Les salariés devront donc se couvrir le nez et la bouche sur leur lieu de travail. Comme le font déjà les employés de l’hôtellerie-restaurati­on, par exemple, contraints depuis la reprise de leur activité à déambuler, servir, débarrasse­r… masqués.

Dispenses : des pistes d’ici la fin de semaine

Cet appendice fastidieux ne fait pas que des heureux. Mais il faudra s’y résoudre, prévient Élisabeth Borne, la ministre du Travail, qui attend « vendredi au plus tard » la réponse du Haut conseil de la santé publique (HCSP) sur de possibles exceptions. Mme Borne, évoquant le « bon sens », admet qu’une distanciat­ion sociale bien appliquée, par exemple dans un espace de 100 m2 où ne se côtoieraie­nt que trois salariés, pourrait être un cas de dispense. En revanche, la ministre insiste sur la nécessité absolue de faire barrière au virus dans les espaces clos partagés, dont on sait qu’ils sont désormais les principaux foyers potentiels de propagatio­n.

Couloirs, open spaces…

En conséquenc­e, il risque fort de n’y avoir aucune indulgence à l’égard des employés qui négligerai­ent de porter le masque. Tel est le sens des déclaratio­ns d’Élisabeth Borne, soulignant lundi que tout manquement pourrait entraîner des sanctions. La ministre a parlé de «faute» , sans entrer dans le détail. Ce qui peut se traduire par des avertissem­ents, mais on pense déjà aux prolongeme­nts tels que le blâme ou la mise à pied.

Dans toutes les salles de réunion, couloirs, vestiaires et autres open spaces, il faudra donc veiller à porter des masques qu’il appartient aux employeurs de fournir. Pas question de transiger : les services du ministère du Travail seront sur le pont pour conseiller, accompagne­r, contrôler le bon respect des gestes barrières en entreprise, assure la ministre.

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