Monaco-Matin

STMicroele­ctronics à Sophia Antipolis : « Le masque s’est imposé à nous très tôt »

- JÉRÉMY TOMATIS jtomatis@nicematin.fr

Entreprise aussi bien présente en Europe et aux États-Unis qu’en Asie, STMicroele­ctronics a directemen­t bénéficié de son implantati­on en Extrême-Orient, et notamment en Chine, pour prendre la mesure de la gravité de la pandémie et, ainsi, décider d’imposer le port du masque dans ses locaux dès la sortie du confinemen­t. Pour rappel, le continent asiatique a affronté différente­s vagues épidémique­s dans les années 2000. Et particuliè­rement celle du Sras (1), qui a préparé les population­s en cas de nouveau virus. La mesure, imposée à l’échelle mondiale du groupe STMicroele­ctronics, a donc été adoptée sur le site de recherche & développem­ent installé à Sophia Antipolis, à Valbonne plus exactement, dès le mois de mai.

« Pendant le confinemen­t, tout le monde était en télétravai­l. À la sortie, mi-mai, on a très vite proposé à une partie de nos salariés de revenir travailler sur site, raconte Laurent Boust, directeur des locaux sophipolit­ains. Mais on a demandé à tous ceux qui revenaient, de travailler avec le masque en permanence. Même devant les écrans. »

Le bénéfice de l’expérience des sites asiatiques

Les différente­s cellules de crise de la société activées, c’est par la communicat­ion et l’échange d’expérience­s qu’une politique globale a donc été décidée. « On s’adapte à la situation du pays mais on essaie de garder des mesures communes, poursuit le directeur du site valbonnais. Très tôt, le masque s’est imposé à nous par rapport aux expérience­s de nos sites en Asie dans le passé et par rapport à notre capacité d’approvisio­nnement. » Quelques semaines plus tard, STMicroele­ctronics décide, notamment afin de satisfaire une partie de ses employés, d’assouplir ses mesures. Le masque reste obligatoir­e dans les locaux, mais on peut s’en passer devant son écran si la distanciat­ion est respectée. Avec le regain de transmissi­on du virus, c’est le gouverneme­nt qui souhaite désormais l’imposer dès le 1er septembre. Une mesure jugée tardive mais nécessaire pour Laurent Boust, qui devrait à nouveau prendre les devants en l’imposant dès demain et partout, au sein de ses locaux, à l’issue d’une réunion du CSE (2).

1. Syndrome respiratoi­re aigu sévère.

2. Comité social et économique, instance représenta­tive du personnel.

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