STMicroelectronics à Sophia Antipolis : « Le masque s’est imposé à nous très tôt »
Entreprise aussi bien présente en Europe et aux États-Unis qu’en Asie, STMicroelectronics a directement bénéficié de son implantation en Extrême-Orient, et notamment en Chine, pour prendre la mesure de la gravité de la pandémie et, ainsi, décider d’imposer le port du masque dans ses locaux dès la sortie du confinement. Pour rappel, le continent asiatique a affronté différentes vagues épidémiques dans les années 2000. Et particulièrement celle du Sras (1), qui a préparé les populations en cas de nouveau virus. La mesure, imposée à l’échelle mondiale du groupe STMicroelectronics, a donc été adoptée sur le site de recherche & développement installé à Sophia Antipolis, à Valbonne plus exactement, dès le mois de mai.
« Pendant le confinement, tout le monde était en télétravail. À la sortie, mi-mai, on a très vite proposé à une partie de nos salariés de revenir travailler sur site, raconte Laurent Boust, directeur des locaux sophipolitains. Mais on a demandé à tous ceux qui revenaient, de travailler avec le masque en permanence. Même devant les écrans. »
Le bénéfice de l’expérience des sites asiatiques
Les différentes cellules de crise de la société activées, c’est par la communication et l’échange d’expériences qu’une politique globale a donc été décidée. « On s’adapte à la situation du pays mais on essaie de garder des mesures communes, poursuit le directeur du site valbonnais. Très tôt, le masque s’est imposé à nous par rapport aux expériences de nos sites en Asie dans le passé et par rapport à notre capacité d’approvisionnement. » Quelques semaines plus tard, STMicroelectronics décide, notamment afin de satisfaire une partie de ses employés, d’assouplir ses mesures. Le masque reste obligatoire dans les locaux, mais on peut s’en passer devant son écran si la distanciation est respectée. Avec le regain de transmission du virus, c’est le gouvernement qui souhaite désormais l’imposer dès le 1er septembre. Une mesure jugée tardive mais nécessaire pour Laurent Boust, qui devrait à nouveau prendre les devants en l’imposant dès demain et partout, au sein de ses locaux, à l’issue d’une réunion du CSE (2).
1. Syndrome respiratoire aigu sévère.
2. Comité social et économique, instance représentative du personnel.