Nicolas Sarkozy : l’histoire d’amour s’écrit au présent
En tête des ventes de l’été, l’ancien Président a dédicacé Le Temps des tempêtes hier à Cannes où l’attendaient quelque cinq cents supporters de tous âges qui espèrent toujours son retour
Les années passent, le succès perdure. Avec Le Temps des tempêtes (Éditions de l’Observatoire), qui balaie les deux premières années de son quinquennat, mêlant sans fard les fracas du pouvoir et les passions intimes, Nicolas Sarkozy caracole dans le trio de tête des ventes de l’été. Et il bonde les librairies à chaque séance de dédicace. Comme à Ajaccio le 24 juillet, comme à Toulon le 12 août, l’ancien président de la République a fait s’allonger une file d’attente de quelque cinq cents personnes, hier à Cannes, où l’accueillait la librairie indépendante Autour d’un livre.
« On a besoin de vous ! »
À son arrivée de la mairie, où il a eu un échange d’une demi-heure avec le maire David Lisnard – «On a parlé de la vie, et pas que de foot », dixit ce dernier –, Nicolas Sarkozy ne résiste pas à sauter de voiture cent mètres avant le but, pour s’offrir un bain de foule « Canada Dry », barrières sanitaires obligent. « C’est quand même embêtant de ne pas pouvoir serrer des mains », peste-t-il marri, bercé malgré tout par la douce et habituelle mélodie des « Sarkozy Président », « Il faut revenir » et autres « Ne nous abandonnez pas, on a besoin de vous ! ».
Certains sont venus plus de deux heures à l’avance et gare à ceux qui essaient de resquiller, ils se font recadrer illico ! La file énamourée est bigarrée : des gens de tous âges s’y mélangent, des plus chenus aux jeunots. Nadia, blessée, s’aide d’une canne anglaise. « J’attends impatiemment son retour. C’est une rock star », dit-elle. Un chef d’entreprise déboule avec… douze livres sous le bras. « Je vais les offrir dédicacés à tous les membres de mon comité de direction », explique-t-il. Une étudiante en droit de 24 ans s’épanche : « J’ai pleuré quand vous n’avez pas été réélu. »
Quinze secondes chrono
Au bout d’une heure et demie, chemise trempée sous la double torture du masque et du projecteur de l’équipe télé de Quotidien, Sarko s’accorde une pause fraîcheur d’un quart d’heure. À son retour, il est passé en mode rouleau compresseur, façon Bayern de la deuxième mi-temps. Il répond avec moins d’entrain aux marques d’affection qui se succèdent, encore et encore. On chronomètre : moins de quinze secondes pour chaque dédicace. Les élus locaux veulent aussi la leur : David Lisnard pour ses parents, le sénateur Henri Leroy, le maire de Mandelieu Sébastien Leroy, Éric Ciotti… Dans le flot laudateur ininterrompu, défilent également Julien Lepers et Philippe Bouvard. Qui, passant devant Éric Ciotti, lui glisse avoir écrit un jour un édito faisant de lui un Premier ministre. Serait-ce de Nicolas Sarkozy en 2022 ?