Les hôteliers en « état de choc » veulent comprendre
Les professionnels du tourisme de Cannes se disent en « état de choc économique et psychologique ».
Le Yachting, c’était
nuitées en six jours l’an dernier. Ils veulent comprendre. Christine Welter, présidente du syndicat des hôteliers de Cannes et du bassin cannois (UMIH), a donc envoyé hier un courrier ferme à Bernard Gonzalez, préfet des Alpes-Maritimes. « On ne comprend pas comment, d'une situation qui semblait conforme à des normes sanitaires approuvées par l’ARS, à des cahiers des charges respectés ayant permis à l'organisateur de monter l’événement, nous avons pu passer, à jours du démarrage de la manifestation, à une annulation pure et simple ». La présidente juge « impensable que, lors des réunions préliminaires ayant abouti à un accord de principe au début de la semaine dernière, il n’a pas été débattu du nombre de participants envisagés et que celui-ci n’a été réellement mentionné que lors de la réunion de jeudi dernier ».
Son grand regret est que la profession n’ait pas été consultée. « Si nous avions été associés à ces réunions, nous aurions fait remarquer que les prévisions du nombre de visiteurs étaient très optimistes au regard de la fréquentation de l’aéroport de Nice. De même que [seulement] la moitié des réservations habituellement enregistrées à date étaient confirmées dans les hôtels ainsi que la moitié des dîners de gala. On ne peut pas imaginer, comme le préfet l’a déclaré dans Nice-Matin, que le salon nautique de aurait été la copie conforme de celui de ! »
Les hôteliers cannois insistent sur le fait qu’ils sont opérationnels au niveau sanitaire depuis mi-juin, et expriment de lourdes inquiétudes pour les semaines à venir.
« Le message envoyé aux autres organisateurs de salons professionnels via cette annulation vient compromettre lourdement notre automne lié à l’événementiel. Et va accélérer les difficultés financières de nos entreprises. Il va nous falloir attendre mars pour retrouver, on l’espère, un
Mipim sur lequel nous avons reporté les arrhes, et donc n’encaisserons pas de trésorerie ! Notre hibernation va débuter dès septembre, sachant que la saison a commencé mi-juillet ». Et de lancer un appel à l’aide de l’État après « l'immense gâchis économique et humain que cette annulation va entraîner dans une période déjà extrêmement difficile ». Le courrier s’achève sur une doléance : « Soutenez auprès de l’État les demandes de l’UMIH pour une prise en charge du chômage partiel à % afin de sauvegarder les emplois faute de quoi des licenciements seront inévitables très rapidement. »