USA : Trump officiellement investi par les Républicains
Officiellement investi, hier, par le parti républicain pour la présidentielle, Donald Trump, qui briguera le 3 novembre un second mandat, espère inverser la tendance face à Joe Biden, largement en tête dans les sondages. Réunis à Charlotte, en Caroline du Nord, au premier jour de la convention républicaine, les quelque 300 délégués du Grand Old Party représentant les 50 Etats américains ont sans surprise désigné l’ancien homme d’affaires comme leur candidat. Un par un, les représentants de chacun des 50 Etats américains ont, en commençant par ordre alphabétique par l’Alabama, annoncé leur soutien au président. Soucieux de marquer le contraste avec Joe Biden, qui sort peu de chez lui, M. Trump a fait le déplacement à Charlotte et devait faire une brève apparition lors de la convention. Cette grand-messe du Grand Old Party, comme son pendant démocrate qui vient de s’achever, sera, à l’exception de cette première journée, majoritairement virtuelle pour cause de coronavirus. Dans un tweet envoyé depuis Air Force One, le locataire de la Maison Blanche s’est indigné que CNN et MSNBC ne retransmettent pas en direct ce vote Etat par Etat. « Fake News ! » , a-til lancé. « Voilà contre quoi le parti républicain doit se battre », a-t-il ajouté.
Un peu plus tôt dans la matinée, le vice-président Mike Pence avait également été re-désigné par son parti comme candidat à la viceprésidence. « L’Amérique a besoin de quatre ans de plus de Donald Trump à la Maison Blanche », a-t-il lancé lors d’une brève allocution.
« La loi et l’ordre sont en jeu »
« J’ai entendu la semaine dernière que la démocratie était en jeu », a-t-il lancé, en référence à une expression plusieurs fois utilisée par les démocrates lors de leur convention. « Mais nous savons tous que l’économie est en jeu, la loi et l’ordre sont en jeu », a-t-il ajouté. Largement devancé dans les sondages nationaux depuis des semaines, donné battu dans de nombreux Etatsclés, le chef de l’Etat américain espère un sursaut, et une victoire-surprise, comme en 2016.
Pour y parvenir, il table sur une convention « très optimiste et gaie », selon son équipe de campagne. L’objectif est aussi de défendre son bilan, au moment où il est malmené pour sa gestion de la pandémie de Covid-19 et où sa carte maîtresse, la bonne santé de l’économie, n’est plus un atout. « Nous allons montrer l’impact sur les vraies gens qu’a eu le gouvernement TrumpPence », a expliqué Kellyanne Conway, proche conseillère de Donald Trump, sur Fox News. « Vous allez les entendre directement », a ajouté celle qui a joué un rôle central dans la campagne de 2016 et a annoncé dimanche soir qu’elle quitterait prochainement la Maison Blanche pour se consacrer à sa famille.