Monaco-Matin

Les gorges de la Siagne un enchanteme­nt

Magnifique. Voilà le souvenir que laisse cette randonnée d’une sauvage beauté dans un site classé Natura 2000. La Siagne offre des paysages reposants, bucoliques, tropicaux... À quelques kilomètres de Nice, on est complèteme­nt ailleurs.

- TEXTE ET PHOTOS ALAIN MAESTRACCI

Allez, prenez votre courage à deux mains – ou plutôt à deux jambes – et partez à la découverte des gorges de la Siagne.

On démarre de la fontaine du village de Saint-Cézaire. Passez devant l’église et empruntez la rue de l’Égalité, qui monte vers le cimetière dans lequel se trouve une bien jolie chapelle du XIIe siècle.

À partir de là, vous verrez et suivrez le balisage jaune. Attention ne vous trompez pas : sur tout le parcours, suivez bien les marques jaunes et non pas celles du GR (blanche et rouge). Comme vous êtes en haut, à Saint-Cézaire, et que les gorges sont en bas, forcément vous allez descendre ! Suivez les panneaux indiquant la chapelle Saint-Saturnin. Ça descend toujours mais parfois vous allez avoir de grands escaliers construits par des anciens.

Quel boulot ! Attention à la pierraille qui peut vous faire glisser, veillez bien à poser vos pieds au bon endroit. Si vous avez des bâtons n’hésitez pas à les amener, cela permettra de répartir le poids, la cadence ; l’amortissem­ent ne se fera pas seulement sur vos genoux.

À un moment, on rencontre le canal de la Siagne qui alimente Mougins et Cannes en eau. Puis vous arrivez à un croisement, prenez à gauche pour aller voir la chapelle Saint-Saturnin. Allez-y, c’est si beau et calme. Profitez-en pour faire une pause.

Remontez jusqu’au croisement, prenez à droite, montez sur le parapet gauche du canal et continuez la balade. N’oubliez pas de toujours suivre le balisage jaune vers le pont des Gabres. Une fois là, vous serez soufflé par sa beauté. Prenez le temps de l’admirer. Profitez du paysage merveilleu­x. Traversez le pont et c’est reparti pour remonter la Siagne. On traverse une sorte de forêt tropicale. Ici et là, vous pourrez descendre sur les berges et vous baigner. L’eau est un peu fraîche mais sa transparen­ce attire. On a envie d’y aller ! Cette deuxième petite pause ne sera pas de trop car, ensuite, c’est la remontée vers Saint-Cézaire. La partie la plus pénible car vous marchez depuis un moment et la pente, également en escaliers pierreux et en plein soleil, semble sans fin. Détrompez-vous : Saint-Cézaire vous attend tout là-haut.

Là vous pourrez, en admirant la vue magique sur toute la vallée, vous dire, avec fierté : «Jel’ai fait ! »

Et vous aurez bien fait car, franchemen­t, pour le dire simplement : c’est si beau.

La chapelle Saint-Saturnin, beau et calme

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