Monaco-Matin

Quand Marquez

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Cinq manches, quatre vainqueurs différents - dont trois pour la première fois et une course au titre très serrée : le championna­t MotoGP est parti cette année sur un rythme échevelé, quand bien même retardé par la pandémie de coronaviru­s. « A partir du moment où Marquez n’est pas là, tout les pilotes pensent qu’ils peuvent gagner des courses », estime le Portugais Miguel Oliveira, vainqueur dimanche à 25 ans et à la surprise générale de sa première épreuve de MotoGP, sur une KTM de l’écurie varoise Tech3 qui n’avait jamais connu le succès depuis son entrée dans la catégorie reine en 2001.

L’annonce samedi que Marc Marquez, 27 ans, champion du monde en 2013, 2014, 2016, 2017, 2018 et 2019 ne reviendra pas sur les pistes avant deux à trois mois après s’être fracturé un bras lors de la première épreuve à Jerez, ne risque pas de calmer le jeu. Il pourrait même rater toute la saison, car celle-ci doit se terminer au Portugal le 22 novembre.

Nouvelle génération

Le champ est donc libre pour les candidats à sa succession. Parmi eux, celui que d’aucuns présentent déjà comme son successeur naturel, Fabio Quartararo, le Niçois de 21 ans qui n’a débuté en MotoGP que l’an passé. Vainqueur des deux premières étapes, il a toutefois marqué le pas lors des deux manches autrichien­nes et se retrouve talonné au classement provisoire par l’Italien Andrea Dovizioso, 34 ans, et sa Ducati. Dimanche soir, après n’avoir terminé que 13e de la course, l’inquiétude était visible sur le visage du jeune Azuréen, attribuant sa contre-performanc­e à un freinage défaillant sur sa Yamaha.

Il n’était apparemmen­t pas le seul à en souffrir. Maverick Viñales a dû sauter en marche de sa Yamaha, lancée à plus de 250 km/h, lorsqu’il s’est rendu compte qu’il ne pourrait pas ralentir suffisamme­nt pour prendre le prochain virage. Plus de peur que de mal pour l’Espagnol, comme cela a été le cas pour la plupart des très spectacula­ires accidents qui ont émaillé les deux dernières courses disputées sur le rapide circuit de Spielberg. Car le MotoGP reste un véritable spectacle, avec ou sans les acrobaties de Marc Marquez, célèbre pour sa capacité à rattraper les ruades les plus impression­nantes de sa Honda... sauf à Jerez où il s’est brisé l’humérus droit. Le champion espagnol a peut-être voulu revenir trop vite, dès la semaine suivante, dégradant la plaque de titane censée aider l’os à se ressouder et qui a dû être remplacée. « C’est difficile de regarder le MotoGP du canapé et j’aimerais bien être là », a-til déclaré dimanche dans un entretien. Une fois descendu de son piédestal, Marc Marquez pourra-t-il y remonter ? Toute une nouvelle génération de jeunes pilotes comme Quartararo, Binder et Oliveira prend en son absence goût à la victoire et profite de son absence pour s’affirmer.

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(Photo EPA) Le Portugais Miguel Oliveira a créé la surprise en Autriche.

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