De Nice à l’arrière-pays,
Si la foule des grands Tours n’était évidemment pas au rendez-vous hier en raison des contraintes sanitaires, les spectateurs n’ont pas boudé leur plaisir
L’inconnue était là : ce Tour si spécial donne-t-il l’occasion aux villages de faire la fête ? La crainte des élus et habitants : que le contexte sanitaire, les fortes restrictions et l’annulation des animations découragent les spectateurs. Premiers éléments de réponse, hier, à Aspremont où les touristes étaient nombreux, malgré le masque obligatoire. « On ne pensait pas qu’il y aurait autant de monde, avouait Mathieu Cassela, gérant du restaurant Le Saint-Claude, en fin de journée. Les gens ont répondu présent : des locaux mais aussi beaucoup d’étrangers. On était inquiets et finalement la journée s’est passée comme elle aurait dû sans la Covid. »
Dans l’oeil de l’hélico
Dès la fin de matinée, le village était saturé de voitures. Mais il y avait également de nombreux cyclistes. Une victoire pour Martine Vincent. Jusqu’au bout, la présidente de l’Association des loisirs d’Aspremont a pensé que le Tour n’aurait pas lieu.
Dans la crainte de l’annulation, il a fallu faire avec des petits moyens : fleurs en papier, fanions peints par les enfants. « On a réussi à faire une belle décoration. Ça donne de la vie, ça amène des touristes. Les gens nous demandent comment est la vie à Aspremont. » Cerise sur le gâteau : deux vélos géants fabriqués bénévolement par l’artisan local Thierry Leurette : « Gérard Holtz nous avait conseillé de faire quelque chose pour attirer l’oeil de l’hélico », retrace Martine.
Les villages traversés aujourd’hui connaîtront-ils la même ferveur ? Comme le souligne Julien, Niçois de 35 ans, venu avec ses amis varois : « La pluie a un peu gâché la fête, mais on est contents que le Tour ait eu lieu. On n’aurait pas pu faire pire pour propager le virus, mais c’est une lueur d’espoir ! »