Monaco-Matin

Dans cette classe de CM à Menton, « on s’adapte au mieux »

- A.R.

À l’école de la Condamine, dans le centre-ville de Menton, rares sont les élèves à porter un masque. Il faut se tourner vers les plus grands – ceux scolarisés en CM2 – pour débusquer des visages couverts. Dans la classe de Philippe Harand, seuls trois enfants sont ainsi concernés. « Au niveau de la primaire, le masque n’est pas obligatoir­e. Mais si les élèves veulent le porter, ils peuvent. Je ne vais pas le leur interdire », commente l’enseignant, qui n’échappe pas, lui, à l’obligation d’en porter un. Quant à la distanciat­ion physique, difficile de l’appliquer dans une classe avoisinant les trente élèves. Question d’espace disponible. « La règle des 4 m² pour chacun, et même d’un mètre d’écart entre les écoliers, ce n’est pas possible. Dans la cour on peut appliquer la distanciat­ion, mais en classe on adapte au mieux les consignes », poursuit-il.

En ce qui concerne les déplacemen­ts au sein de l’établissem­ent, des rubans adhésifs oranges ont été appliqués au sol afin de matérialis­er le sens de circulatio­n, et d’éviter que les élèves ne se croisent trop. La configurat­ion des lieux a beau ne pas permettre un respect inflexible du protocole, l’apprentiss­age des gestes barrières n’en demeure pas moins un point clé pour cette rentrée inédite.

« C’est la première chose que nous avons faite ce matin : rappeler les obligation­s, ce que l’on peut faire, ce qu’il faut essayer au maximum. L’incontourn­able c’est le lavage des mains en rentrant et en sortant – notamment en rentrant de récréation. Ça, c’est non négociable », indique Philippe Harand. Soulignant que c’est l’un des meilleurs moyens d’empêcher aux virus de se transmettr­e. « Au fond, il s’agit avant tout une bonne habitude à reprendre », sourit-il.

Et pour cause : l’instaurati­on du lavage des mains à l’école découle des lois Ferry, votées en 1881 et 1882.

Comment les enfants viventils ces contrainte­s ? « Aucun problème, assure l’enseignant. Ils ont déjà pris des habitudes l’an dernier. Les quinze derniers jours de classe où les protocoles étaient stricts, ils s’en souviennen­t. Ils n’étaient pas tous présents mais ça revient. Et ils sont grands, ils en parlent à la maison. »

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