« Devoirs faits » au collège Ségurane à Nice : « bienveillance, empathie et exigence »
C’est l’un des nombreux challenges de cette rentrée : mettre en place et organiser de manière efficace et régulière le dispositif « Devoirs faits » instauré en 2017. Au collège Ségurane, à Nice, qui accueille presque 600 enfants, le principal Franck Chameroy a conscience, en cette année scolaire toute particulière, avec masques et après le confinement, que ces heures de « soutien » seront plus que jamais nécessaires et bénéfiques.
Quelles sont les directives pour « devoirs faits » ?
Le ministre nous a demandé d’ouvrir à créneaux horaires par semaine. Dans mon collège, nous avons décidé de partir sur créneaux, car, par expérience, nous savons que de nombreux élèves n’ont plus envie de rester une heure de plus le vendredi soir. Mais si besoin, nous adapterons afin d’offrir le maximum de possibilités à un maximum d’élèves. Les groupes formés devraient accueillir entre et enfants.
Qui assurera ces heures supplémentaires ?
Les enseignants le feront, rémunérés, sur la base du volontariat. Cette année, ils sont bien plus nombreux à vouloir y participer, conscients que ce dispositif est un véritable avantage pour les élèves, convaincus que c’est un vrai « plus ». Les enseignants seront dans l’empathie, la bienveillance tout en étant dans l’exigence.
Quelles différences avec les précédentes années ?
Cette année « Devoirs faits » sera moins généraliste. Le soutien sera ciblé sur les fondamentaux en fonction des fragilités que l’on observera chez l’élève dans telle ou telle matière. Il ne s’agit pas de faire le travail de l’enfant à sa place mais bien de l’amener à comprendre, à s’autocorriger et à prendre confiance en lui.
Ces heures seront obligatoires ?
Les élèves et leurs familles qui choisiront d’intégrer le dispositif signeront une charte morale d’engagement. Le but, c’est qu’un élève inscrit vienne régulièrement. En cas d’absence, les parents seront avertis. Ça commence la semaine prochaine, avec une montée en puissance progressive.
Quel est le but de ce dispositif ?
Bien sûr, travailler ses faiblesses. Mais c’est aussi reprendre une scolarité le plus normalement possible, avec le moins d’anxiété possible. Retrouver une routine et des habitudes de travail. C’est d’ailleurs le message que nous avons adressé aux élèves pour cette rentrée : malgré les masques et la période un peu particulière, il ne faut pas stresser plus que d’habitude. « Devoirs faits », c’est bien plus que de l’enseignement, c’est redonner confiance. Et la confiance, c’est % de la réussite d’un élève. Avec ce dispositif, certains élèves ne progresseront pas forcément tout de suite, mais ils arrêteront d’abord de chuter et c’est déjà une réussite.