Satisfaction et... nuances à LREM

Dans les rangs azuréens de LREM, on boit dans l’ensemble du petit-lait, à des degrés différents toutefois. Alexandra Valetta-Ardisson, députée LREM des Alpes-Maritimes issue de la droite, salue sans chichi « la volonté de rassembler toutes les forces actives de droite républicaine, pour construire une France plus forte et plus unie. Elles sont toutes les bienvenues. Christian Estrosi a l’intelligence de dépasser les clivages stériles. Ceci étant, il n’est pas question de faire d’Emmanuel Macron le candidat de LR, mais celui de tous les Français. » Loïc Dombreval, autre député LREM maralpin, est sur la même ligne enthousiaste : « Je félicite Christian Estrosi pour ses propos courageux et visionnaires. Et j’aimerais que sa vision soit mise en oeuvre dès les régionales, même si cela sera sans doute difficile, dans la mesure où certaines franges de LR et de LREM vont voir cela de manière dubitative. Mais je crois un accord nécessaire pour faire barrage au RN. »

Cédric Roussel, député LREM niçois, qui a longtemps songé à se présenter face à Christian Estrosi à l’élection municipale, est le plus critique : « On peut comprendre ses déclarations par rapport à une élection régionale qui s’annonce serrée. Mais je crois qu’on part sur un malentendu en évoquant un accord droite - droite. Ce n’est pas dans l’ADN d’En marche, ce n’est pas pour cela que moi et d’autres nous sommes engagés derrière Emmanuel Macron. Nous sommes là pour dépasser les vieux clivages et les vieilles recettes politiciennes. Peut-être y a-t-il matière à s’entendre, encore faudrait-il que cela puisse déjà se faire sur des projets locaux. »