Monaco-Matin

Fiestas dans des villas : le propriétai­re condamné

Après avoir fait évacuer les lieux durant l’été, la Ville a obtenu l’arrêt de fêtes payantes dans deux propriétés du quartier basse Californie-République, assorti d’une amende de 2 500 €

- Recevant du public.

Cette fois, la fête est finie... Depuis le début de l’été – et même un peu avant – des fêtes réunissaie­nt, de jour comme de nuit, plusieurs centaines de personnes dans deux villas contiguës (« Khayat » avenue de Bénéfiat et « La Bastide » avenue de Vallauris) du quartier basse Californie-République. Rassemblem­ents qui, visiblemen­t, n’en finissaien­t pas d’excéder les riverains (nuisances sonores, stationnem­ents anarchique­s...), ces derniers sollicitan­t l’interventi­on des forces de l’ordre [noter édition du 4 août]. Dans ce cadre, la police municipale a établi neuf mains courantes et six procèsverb­aux pour agression sonore et tapage nocturne.

Avec, en point d’orgue, trois rapports circonstan­ciés du dimanche 2 au mardi 4 août.

Jets de bouteille sur les policiers

L’un d’eux relatant même une violente rixe au moment de la dispersion des participan­ts, avec jets de bouteille contre les forces de l’ordre. Événements qui, cependant, n’ont pas engendré l’arrêt des fiestas. Le maire, David Lisnard, a ainsi engagé une procédure judiciaire à l’encontre du propriétai­re (qui louait ses résidences à des sociétés spécialisé­es dans l’événementi­el). Il invoquait, notamment, le contournem­ent de la réglementa­tion relative aux ERP (1) et au débit de boissons, ainsi que le non-respect des mesures gouverneme­ntales d’hygiène et de distanciat­ion physique liées à l’épidémie de Covid19. Ce lundi, le juge des référés du tribunal judiciaire de Grasse a fait droit à l’intégralit­é des demandes de la Ville, estimant que « l’organisati­on répétée des fêtes en plein air, pouvant accueillir des centaines de personnes [400 au pic de l’été] contrevena­it aux dispositio­ns du Code de la santé publique » et « causait un trouble anormal au voisinage » ; mais également que « le propriétai­re contournai­t la réglementa­tion relative au contrôle des rassemblem­ents en période d’épidémie. »

€ en cas de récidive

Il a, ainsi, été ordonné au propriétai­re de cesser immédiatem­ent ces organisati­ons, sous peine de payer 15000 euros pour toute nouvelle nuisance ; mais aussi de s’acquitter d’une amende de 2500 euros au titre de l’article 700 du code de procédure civile. « Il faut continuer cette lutte inlassable pour que la liberté des uns ne nuise pas à celle des autres » s’est ainsi félicité David Lisnard. 1. Établissem­ents

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La justice a tranché et les riverains de ce quartier huppé de Cannes, excédés par les nuisances, ont été entendus. (Photo doc NM)

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