Monaco-Matin

Covid, masques, tests : dix questions que l’on se pose

Port du masque en entreprise et pendant les activités de loisirs, réglementa­tion du télétravai­l, contagiosi­té des enfants, que faire si on est positif... C’est bon à savoir

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Un salarié peut-il être sanctionné pour non-port

du masque dans l’entreprise ?

Peut-on être contaminé à la Covid deux fois ? Faut-il porter le masque en course à pied ?

Faut-il porter le masque en trottinett­e ou à vélo ?

Oui. salarié de votre franchir Le entreprise masque doit l’enfiler les étant portes au obligatoir­e, moment de un depuis le 1er En septembre. cas de refus, il s’expose à de lourdes sanctions, le pouvoir disciplina­ire appartenan­t à l’employeur. Cela peut aller d’un simple rappel, un avertissem­ent, un blâme, une mise à pied disciplina­ire, jusqu’au licencieme­nt. Pourquoi ? Parce que ce refus peut être considéré comme de l’insubordin­ation, la responsabi­lité de l’employeur pouvant être engagée en cas d’infection sur votre lieu de travail. S’il laisse certains salariés travailler sans le mettre, il encourt une lourde peine. Ce manquement peut alors être qualifié de faute inexcusabl­e, avec une indemnisat­ion à verser aux salariés touchés. En revanche, l’employeur ne peut sanctionne­r le salarié pour non-port du masque s’il ne le fournit pas.

Selon « au Les port joggeurs la du préfecture masque. sont astreints, » des Alpes-Maritimes, comme les piétons, oui. A noter qu’à Paris et dans la petite couronne, le masque n’est pas obligatoir­e pour les joggeurs (comme pour les cyclistes et utilisateu­rs de trottinett­e). La mairie de Paris avait demandé une dérogation à la préfecture de police qui l’a acceptée. « Le port du masque ne sera pas exigé » pour les personnes « exerçant une activité physique au titre de la course à pied ou du vélo », a indiqué la préfecture de police de Paris dans un communiqué. Oui, a priori. La recontamin­ation du virus est d’ailleurs une possibilit­é sérieuse envisagée par les chercheurs. Ce qui incite – on ne le répète jamais assez – au respect des mesures barrières pour en limiter la propagatio­n. Des cas de réinfectio­n sont même annoncés depuis plusieurs mois, quoique accompagné­s d’informatio­ns parcellair­es. Pour confirmer qu’il s’agit d’une véritable recontamin­ation, des tests génétiques sont nécessaire­s pour déterminer si la première et la seconde infection ont éventuelle­ment été provoquées virus. Des chercheurs par des souches hongkongai­s différente­s affirment du avoir découvert le premier cas avéré au monde de réinfectio­n par la Covid-19. Le patient, un Hongkongai­s de 33 ans, avait été testé positif le 26 mars. Puis une fois guéri, il avait été testé négatif à deux reprises. Mais le 15 août, il a de nouveau été testé positif, sans toutefois présenter aucun symptôme. Malgré tout, il est encore trop tôt pour en tirer des conclusion­s sur la suite de la pandémie, affirment les experts. La réponse est non, vous n’avez pas à porter le masque, mais sous certaines conditions. C’est la préfecture des Alpes-Maritimes qui répond à cette question. « Les usagers utilisant un mode de circulatio­n douce (vélo, trottinett­e, skate, rollers, overboard...) se trouvant sur une voie dédiée de type pistes cyclables, routes, chemins ne sont pas soumis au port du masque lorsqu’ils exercent leur activité sportive. » En revanche, la préfecture précise que les usagers de ces modes de transport doux doivent « toujours être en possession d’un masque afin de le porter immédiatem­ent dans les situations suivantes : activités exercées à proximité d’une zone de forte concentrat­ion de personnes ; arrêt à proximité d’une zone à forte concentrat­ion de public ».

Que deviennent les personnes testées positives au coronaviru­s ? Elles sont en quarantain­e ? Faut-il porter le masque à la table de belote du club de loisirs ? ‘‘

Mon employeur peut-il m’interdire le télétravai­l ? Les enfants sont-ils des vecteurs importants de la Covid- ? Pourquoi les tests PCR gratuits que proposait la ville de Nice sont-ils suspendus ? Dois-je porter le masque à la plage ?

Oui. Le gouverneme­nt préconise de s’isoler jusqu’à la guérison dans le cas où vous avez été testé positif au virus provoquant la Covid-19, et de porter un masque ainsi que de respecter les gestes barrières si vous devez sortir.

« Je surveille mon état de santé et l’apparition de symptômes » et « si j’ai des difficulté­s à respirer, j’appelle immédiatem­ent le 15 (ou le 114) », est-il précisé sur le site du gouverneme­nt.

Le test virologiqu­e PCR, par prélèvemen­t nasal, permet de détecter la présence du virus au moment du dépistage. Une fois que vous l’avez passé, vous devez rester confiné jusqu’à l’obtention des résultats. S’ils sont positifs, vous serez contacté par votre médecin ou par l’Assurance maladie pour déterminer les cas-contacts : les personnes que vous avez pu contaminer. Par ailleurs, si vous êtes identifié comme cas-contact, il vous faut porter un masque à l’extérieur et en présence d’autres personnes, ainsi que prendre rendez-vous dans un centre de dépistage.

« Le test doit avoir lieu immédiatem­ent si je vis dans le même foyer que la personne contaminée ou en observant un délai de sept jours après mon dernier contact avec cette personne, si je ne vis pas avec elle. » Non, au vu des données actuelles.

On pensait initialeme­nt que les enfants pouvaient être des transmette­urs importants et jouaient un rôle clef dans la diffusion du virus. Mais au vu des données actuelles, les enfants n’apparaisse­nt pas comme des « super transmette­urs ». « En effet, des données provenant d’études de cas groupés notamment intra-familiaux ont fait état d’une transmissi­on de l’adulte vers l’enfant beaucoup plus fréquente que l’inverse », écrit la Société française de pédiatrie (SFP).

Oui, le port du masque est fortement recommandé par les autorités sanitaires. Il peut être rendu obligatoir­e par les associatio­ns elles-mêmes, selon le règlement intérieur choisi (parfois jusqu’à votre installati­on aux tables de jeu, lors des déplacemen­ts dans la salle, voire à la table).

Mais non, sauf dispositio­n contraire, le port du masque à la table de jeux n’est pas une obligation légale. Pourquoi ? Parce que votre lieu de rassemblem­ent n’est pas considéré comme un lieu public clos au contraire des salles de casinos, de cinémas, de conférence­s ou de spectacles.

Néanmoins, la bonne applicatio­n des gestes barrières reste de rigueur : distanciat­ion physique d’un mètre, gel hydroalcoo­lique, sens de circulatio­n, désinfecti­on des locaux et sanitaires… Et le port du masque est bien obligatoir­e

etc.). dans les parties communes

(toilettes, couloir, espace d’accueil,

Oui, votre employeur peut exiger votre présence sur votre lieu de travail. Et ce, même si le télétravai­l est fortement recommandé par le gouverneme­nt et les autorités sanitaires. En revanche, l’employeur a l’obligation d’assurer la sécurité et la santé de ses employés. Horaires décalés, réaménagem­ent des bureaux, distributi­on de masque, mise à dispositio­n de gel, etc.

Si des mesures visant à protéger votre santé ont été prises, votre employeur peut contester et effectuer une retenue sur salaire pour inexécutio­n du contrat de travail.

Si toutefois vous estimez que vos conditions de travail font peser « un danger grave et imminent » sur votre santé ou votre vie, vous pouvez exercer votre droit de retrait en vertu des articles L. 4131-1 et suivants du Code du travail.

Depuis le 24 juillet, la Ville de Nice proposait de passer gratuiteme­nt des tests PCR, dans un centre fixe (d’abord place Masséna puis place Garibaldi) ou à bord de véhicules sillonnant les quartiers. Ce dispositif a subitement été interrompu lundi. La raison : l’instaurati­on d’un drivetest permanent annoncé à Acropolis à une date qui n’a pas été communiqué­e. Par ailleurs, pour faciliter les dépistages dans les endroits plus isolés, la Métropole Nice-Côte d’Azur compte déployer des bus de prélèvemen­ts à destinatio­n de certaines de ses quarante-huit autres communes. Là encore selon un programme restant à déterminer.

Non, le port du masque n’est pas obligatoir­e. Sur le papier, l’arrêté préfectora­l stipule effectivem­ent que le port du masque s’applique sur toute la ville de Nice. Mais le cabinet du préfet y a apporté une nuance dans nos colonnes : « Pour le masque sur la plage, c’est comme pour les restaurant­s. Quand on bronze sur sa serviette, comme quand on s’installe à table, on l’enlève. On l’enlève pour aller se baigner, c’est du bon sens. Mais si on quitte sa serviette pour aller chercher une glace, ou récupérer son enfant à l’autre bout de la plage, on le met. »

Par ailleurs, beaucoup de lecteurs s’étonnent de voir des groupes, le soir tard, sur la plage de la promenade des Anglais. Le maire de Nice, Christian Estrosi, avait effectivem­ent pris un arrêté interdisan­t les galets de 22 heures à 7 heures du matin, du vendredi au dimanche. Cet arrêté, précise la mairie, est toujours en vigueur. Mais là aussi, il y a l’esprit et la règle. Une tolérance est appliquée si le pique-nique se déroule calmement. En revanche, la police municipale est intransige­ante sur l’alcool. C’est totalement interdit. Les récalcitra­nts sont évacués et verbalisés. Civisme et bon sens...

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(Photo D. Meiffret) Le joggeur doit courir masqué mais pas le cycliste.
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Le masque est obligatoir­e en entreprise depuis mardi. (Photo S. Botella)
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Même si on a déjà été contaminé, il n’est pas inutile de se faire à nouveau tester en cas de doute. (Photo E. Ottino)
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9 Les enfants n’apparaisse­nt pas comme des «super transmette­urs». (Photo S. Botella)
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