Estrosi, Pécresse... Nadine Morano n’épargne personne
que de remplaçant ».
L’UDI 06, qui à l’issue des municipales compte 38 conseillers municipaux dont 17 adjoints dans les communes du département, maintient son cap à droite. Gilles Cima, qui a été élu en interne chef de file départemental de son parti pour préparer les élections régionales et départementales, entend y faire prévaloir une ligne d’entente avec LR. C’est ainsi que l’une des conseillères départementales sortantes du parti centriste, Catherine Moreau, est d’ores et déjà doublement investie par LR et l’UDI dans le canton Nice-5. « Nous allons continuer à travailler dans cette même logique de binômes avec les Républicains dans d’autres cantons », avance Gilles Cima, qui aspire quant à lui à figurer en bonne place sur la liste de la majorité sortante aux régionales. L’adjoint au maire de Cannes se réjouit d’ailleurs que plusieurs personnalités de droite, dont Valérie Pécresse, Gérard Larcher et Christian Estrosi, aient annoncé leur venue à l’Université d’été de l’UDI, les 11 et 12 septembre à Vendôme.
Nadine Morano ne décolère pas après l’incitation lancée à la droite par Christian Estrosi de rejoindre, sous conditions, Emmanuel Macron pour la présidentielle.
« Pour moi, c’est une énigme ! Comment quelqu’un comme Christian Estrosi, qui est si attaché à la sécurité et qui peine à voir les promesses de l’Etat en la matière se concrétiser, peut-il se sentir en phase avec Macron ? », s’interroge l’eurodéputée LR lorraine. Qui embraie : « Et ce n’est pas parce qu’il a en tête une élection régionale qui s’annonce difficile qu’il est obligé de monter une opération aussi tordue. Six mois avant la dernière présidentielle, Emmanuel Macron était loin du compte, nous avons donc encore du temps devant nous pour choisir notre candidat ».
« J’en ai un peu marre… »
L’ancienne secrétaire d’Etat à la Famille de conclure, en cognant plus large : « Rien n’interdit à Christian Estrosi de bosser avec nous et de participer à nos conventions. Après avoir soutenu Edouard Balladur en 1995, Nicolas Sarkozy a longtemps été sifflé, cela a été dur pour lui, mais il n’a jamais quitté sa famille politique. J’en ai un peu marre de ces gens qui sont candidats à tout et ne respectent pas les militants. Et j’en ai autant à l’égard de Valérie Pécresse qui, après avoir quitté Les Républicains, vient de faire des pieds et des mains pour intervenir à nos journées de rentrée. Comme Christian Estrosi, elle sait retrouver le chemin de la maison-mère quand elle en a besoin ! »