Tourisme : comment la
Un pic de fréquentation le 12 août avec un taux moyen d’occupation de 93 % dans l’hôtellerie des Alpes-Maritimes : qui l’eut cru ? La directrice du comité régional du tourisme, fait le point
Directrice du comité régional du tourisme (CRT) Côte d’Azur, Claire Béhar souligne que « le coeur de saison a été épargné » et que l’on a même enregistré « de très bons taux d’occupation entre le 20 juillet et le 20 août ». Sur les deux mois, 68 % des chambres d’hôtel ont trouvé preneur, soit 15 points de moins par rapport à 2019. Mais avec un pic de fréquentation le 12 août à 93 %, « ce qui est extraordinaire pour le contexte ». La clientèle a, bien sûr, été majoritairement française, en provenance principalement d’Ile-de-France, ProvenceAlpes-Côte d’Azur et Rhône-Alpes. Régions sur lesquelles le CRT avait axé son plan de relance. Sur les locations entre particuliers, une contraction de l’offre a été constatée, des propriétaires ne souhaitant pas louer pour des raisons de sécurité sanitaire.
Campagnes de soutien pour l’arrière-saison
Les Alpes-Maritimes ont donc bien résisté, mais sur une période restreinte. Les professionnels demeurent inquiets, admet Claire Béhar, consciente que les bonnes semaines ne permettront pas de rattraper le manque à gagner sur l’ensemble de la saison estivale. Concernant l’arrière-saison, il faut désormais s’adapter aux mesures mises en place par des pays pourvoyeurs de clientèle touristique en fin d’été. Allemands, Suisses, Néerlandais et Italiens risquant de faire défaut en fonction de la propagation du virus. Le CRT travaille avec les syndicats hôteliers pour envisager les offres à mettre en place sur le marché français pour octobre et novembre. « Nous avons déjà des campagnes en cours, dont une avec Le Bon Coin, depuis le 10 août jusqu’à fin septembre, avec plus de 130 hôtels qui ont fait des offres pour une vente directe. Et Le Bon Coin, c’est 28 millions de Français tous les mois. » On peut aussi évoquer une campagne avec Oui SNCF, tandis que la collaboration se poursuit avec Expedia, ainsi qu’avec Air France et EasyJet pour valoriser octobre et l’hiver. « Dans le plan d’action et la réactivité, tout est question de souplesse et de flexibilité, puisque tout évolue de semaine en semaine, sans trop de visibilité. Et ce que les enquêtes prouvent, c’est une tendance forte à l’ultra-dernière minute. Tous les jours, la carte bouge, les décisions changent, chacun est dans une position attentiste, les gens ont envie de vacances mais doivent choisir leur destination en fonction des annonces. »