Les premiers mots du ministre d’État
Environnement, sécurité, relance économique, crise de la Covid-19 : Pierre Dartout, le nouveau chef du gouvernement princier, a réservé ses premiers commentaires et réflexions à Monaco-Matin
Quelques minutes avant de recevoir la presse dans sa résidence, hier, le nouveau ministre d’État a peutêtre entendu la Marseillaise qui était jouée en face de chez lui, dans le cadre des cérémonies célébrant la Libération de Monaco. Une Marseillaise immédiatement suivie de l’hymne monégasque. Comme un signe du destin pour ce Français de ans, qui a embrassé une carrière presque entièrement dédiée à l’administration préfectorale avant d’être désigné par le Prince pour diriger son gouvernement. Devant les représentants des médias monégasques et azuréens, Pierre Dartout a dit sa « très grande fierté » et le « très grand honneur » d’avoir été choisi par le prince Albert II. Il a également mesuré « l’ampleur des défis », « les enjeux des sujets à traiter » et « l’importance des missions » à accomplir.
Le chef du gouvernement, qui a salué d’un mot « le travail qui a été fait sous l’autorité de [son] prédécesseur Serge Telle » , notamment sur la gestion de l’épidémie de coronavirus, a ensuite brossé son parcours professionnel, évoqué ses cinq garçons – « ils sont nés dans cinq lieux différents, au gré de mon nomadisme » –, assuré son bonheur, à sa famille et lui, d’être ici, en Principauté, à ce poste, au bord de cette mer Méditerranée qu’il aime depuis la plus tendre enfance et ses vacances passées dans la maison familiale du Var. Dans son discours devant la presse, le ministre d’État a évidemment évoqué la pandémie de Covid- et la crise économique qui en découle, soulignant les « conditions remarquables » dans lesquelles cet événement inédit a été géré par la Principauté. Il a ensuite rappelé les trois principaux axes de la feuille de route tracée par le prince souverain – l’écologie, la sécurité et la relance économique –, insistant sur le second volet : « Je parle en connaissance de cause, j’ai servi dans des territoires difficiles [allusion à son dernier poste de préfet de la région Paca, basé à Marseille, ndlr]. Il n’y a pas de liberté sans sécurité, il n’y a pas de qualité de vie sans sécurité. C’est une priorité forte, ici, depuis des années. La réponse est performante. Il reste maintenant à la faire évoluer et à l’adapter aux nouveaux phénomènes de délinquance. » À l’issue de cette prise de parole, Pierre Dartout a accordé un entretien à MonacoMatin. « Serge Telle m’a dit qu’il y avait ici la plus belle terrasse du monde. Je crois qu’il avait raison », sourit-il, en nous invitant à nous asseoir autour d’une table, avec vue imprenable sur le port Hercule et la mer Méditerranée qu’il aime tant.