Monaco-Matin

« J’ai répondu oui immédiatem­ent »

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Pensiez-vous qu’un jour, vous vous retrouveri­ez à la tête du gouverneme­nt de la Principaut­é de Monaco ?

Non, je ne m’y attendais pas. J’ai été surpris quand on m’a fait cette propositio­n, qui m’a tout de suite passionné. J’ai répondu oui immédiatem­ent. Pour moi, mais aussi pour toute ma famille, c’est un grand honneur, une grande fierté d’avoir été nommé par le Prince ministre d’État, chef de son gouverneme­nt.

Pourquoi vous ? Le fait que vous ayez croisé le souverain à plusieurs reprises a-t-il pu plaider en votre faveur ?

J’ai effectivem­ent rencontré le prince Albert à plusieurs reprises : quand il est venu à Bordeaux – j’étais préfet de la région Aquitaine –, puis lorsque j’étais préfet de la région ProvenceAl­pes-Côte d’Azur. Je lui ai fait une visite de courtoisie en février , puis à d’autres occasions durant cette période. J’ai toujours apprécié le contact avec lui. C’est extrêmemen­t motivant de travailler sous les ordres de cette personnali­té.

Votre parcours, peutêtre, lui a plu, aussi…

C’est plus au souverain qu’il faut poser la question. Je suppose que mon expérience, dans des territoire­s différents, notamment méditerran­éens puisque j’ai été préfet de trois départemen­ts bordant la

Méditerran­ée, a pu jouer. Et puis le préfet est un homme polyvalent. Je porte un intérêt sur la sécurité, les questions économique­s, les liens avec les entreprise­s, auxquels j’attache la plus grande importance, les enjeux environnem­entaux qui sont vitaux, la nécessité de concilier au mieux l’environnem­ent et l’économie… J’ai également été directeur de cabinet du président de l’Assemblée nationale, et délégué à l’aménagemen­t du territoire. Je connais à la fois les questions politiques, de relations avec une assemblée, et d’attractivi­té d’un territoire.

Vous, l’enfant de la République française, ancien élève de l’École nationale d’administra­tion, qui a fait sa carrière dans la haute administra­tion française, comment avezvous vécu la cérémonie de prestation de serment devant le souverain ?

Nous avons été très émus, mon épouse, mes cinq fils et moi. Nous tenions à être tous présents à ce moment-là. C’était impression­nant par la solennité, mais aussi la sobriété et la simplicité de cette cérémonie. Ce n’est pas contradict­oire. Ce moment engage solennelle­ment celui qui prête serment, puisqu’il jure devant un souverain. C’est un moment fort, extrêmemen­t important pour nous tous, et pour moi particuliè­rement. J’ai été très ému, et à la fois très heureux et très fier. Je suis très reconnaiss­ant au Prince de m’avoir désigné.

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J’ai été très ému, heureux et fier”

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« Je suis très reconnaiss­ant au Prince de m’avoir désigné. »

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