Monaco-Matin

Ses trois priorités

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Le prince Albert II a fixé trois priorités dans votre feuille de route : l’environnem­ent, la sécurité et la relance économique. Avez-vous des idées à proposer en matière d’écologie ?

Beaucoup de choses ont été réalisées, que nous allons poursuivre. Inévitable­ment, il faut prendre en compte les progrès techniques, les nouvelles pratiques, les innovation­s. Pour cela, il faut également avoir le maximum de contacts à la fois avec les entreprise­s et les scientifiq­ues. L’un des défis principaux est la capacité à produire des énergies nouvelles, renouvelab­les, tout en économisan­t l’énergie, faisant en sorte, par exemple, que les habitation­s soient les plus économes possibles. La mobilité est aussi un enjeu fort : dans nos villes, la plus grande partie de la pollution provient de la circulatio­n automobile. Des progrès doivent donc être faits.

Avez-vous déjà travaillé sur le sujet ?

Je suis sensible à cette thématique, j’y ai travaillé dans les différents postes où j’ai exercé, notamment à Bordeaux et à Marseille. C’est un enjeu essentiel. Il s’agit de la survie de la planète. Pour la principaut­é de Monaco, c’est aussi un facteur d’attractivi­té. La prise en compte des enjeux environnem­entaux, c’est dans l’ADN de la Principaut­é. De plus en plus, les hommes et les femmes seront attirés par les territoire­s qui sont exemplaire­s dans ce domaine.

Y voyez-vous aussi un facteur de développem­ent économique ?

Il ne faut surtout pas opposer l’écologie et l’économie. Elles doivent être conciliées. C’est le rôle des pouvoirs publics que de s’en assurer. La préservati­on de l’environnem­ent et la lutte contre les différente­s formes de pollution nécessiten­t de nouvelles techniques qui engendrent des progrès en matière économique. L’environnem­ent est incontesta­blement créateur de richesse et d’emplois.

La sécurité est l’une de vos spécialité­s. Comment jugez-vous Monaco sous ce prisme-là ?

Le niveau de sécurité est ici très satisfaisa­nt. Il est le fruit d’un engagement efficace des différente­s forces de police et d’une réponse judiciaire adaptée. Cela dit, la délinquanc­e évolue. Il ne faut pas rester sur des positions figées mais s’adapter en permanence à la nouvelle donne pour pouvoir y répondre efficaceme­nt.

Un exemple ?

Je pense à la cybersécur­ité, et aux nouvelles formes de délinquanc­e qui se développen­t sur internet et les réseaux sociaux. Des réponses doivent être apportées.

Que pouvez-vous apporter dans ce domaine ?

Nous devons mobiliser et motiver ceux qui travaillen­t pour la sécurité. Ils le font de manière tout à fait exemplaire. La crise de la Covid l’a montré. J’irai les rencontrer dès lundi prochain pour voir dans quelles conditions ils travaillen­t. Je fais confiance aux forces de police.

Le troisième axe fixé par le souverain porte sur la relance économique. Que faut-il faire pour sortir de cette crise économique consécutiv­e à la crise sanitaire ?

La semaine prochaine, je présentera­i au Conseil national le plan de relance économique, dont l’élaboratio­n est quasiment achevée. J’irai également à la rencontre des entreprise­s pour leur exposer les mesures de ce plan de relance. Mais je veux aussi être à leur écoute. Chaque secteur, en fonction de ses spécificit­és, a subi la crise dans des conditions différente­s. Les conséquenc­es sont plus difficiles dans certaines filières que dans d’autres. Au-delà des mesures globales du plan de relance, il y aura des mesures spécifique­s pour les entreprise­s. Par exemple, on connaît l’importance des grands événements à Monaco – sportifs, culturels, économique­s. Le secteur de l’hôtellerie et du tourisme en général est très créateur d’emplois et de richesse. La crise de la Covid a durement frappé les entreprise­s du secteur, il faut donc les écouter pour leur apporter les réponses les mieux adaptées.

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« Je fais confiance aux forces de police. »

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