Les USA accélèrent pour un vaccin avant la présidentielle
Le gouvernement de Donald Trump prépare activement la distribution à grande échelle d’un éventuel vaccin juste avant l’élection présidentielle.
Les autorités sanitaires «demandent urgemment » que les États fédérés fassent le nécessaire afin que les centres de distribution d’un futur vaccin puissent être « complètement opérationnels d’ici le 1er novembre » ,a écrit le directeur des Centres américains de prévention et de lutte contre les maladies (CDC), Robert Redfield, dans une lettre envoyée la semaine dernière aux gouverneurs. Il mentionne notamment la levée de restrictions administratives, ou la délivrance de permis et licences.
Il s’agit d’une nouvelle indication que la course au vaccin est lancée à toute allure dans le pays, qui a dépensé des milliards de dollars en ce sens. Le président Donald Trump, candidat à sa réélection le 3 novembre, a affirmé la semaine dernière que les États-Unis disposeraient d’un vaccin « cette année ». Le républicain, dont le bilan économique a été considérablement terni par la pandémie, mise tout sur la découverte rapide d’un remède.
« Immense tâche »
Plusieurs vaccins sont actuellement en phase d’essais cliniques, et s’il n’est pas certain que l’un d’entre eux sera efficace et sûr, les autorités préparent d’ores et déjà une distribution éventuelle. Plusieurs documents visant à aiguiller les États dans la préparation de cette « immense tâche » leur ont été envoyés. Preuve supplémentaire que les États-Unis font tout pour rendre l’accès à un vaccin le plus rapide possible : le chef de l’Agence américaine des médicaments (FDA), Stephen Hahn, n’a pas écarté l’hypothèse de l’autorisation d’un vaccin via une procédure d’urgence, avant même la fin des essais cliniques. Ceux-ci consistent à administrer les vaccins expérimentaux à des milliers de personnes, et à comparer les résultats à une même proportion de participants ayant eux reçu des placebos.