Citroën Ami : la puce électrique qui fait de l’oeil aux ados Quoi de neuf ?
Objet roulant non identifié, la Citroën Ami électrique se conduit sans permis. Un engin original, basique et pas cher qui s’adresse aux adultes urbains, mais aussi et surtout aux 14-18 ans
Depuis la sortie du Renault Twizy en 2012, il ne s’est pas passé grand-chose sur le marché de niche des quadricycles électriques. A mi-chemin entre voiture, scooter et voiturette de papy, ces drôles de machines ne manquent pourtant pas d’intérêt. Les versions sans permis comme le Twizy 45 sont très prisées par les parents soucieux d’offrir à leur progéniture un mode de déplacement plus sécurisant (mais forcément plus cher à l’achat) qu’un deux-roues. Avec son Ami 100% Electric, sorte de cube sur roues en plastique fabriqué au Maroc, Citroën s’amuse à casser les codes. Look de jouet Smoby, coloris gris-bleu unique, structure simplissime reposant sur un châssis tubulaire, lignes totalement symétriques, kits de personnalisation façon Lego : l’Ami a fait sensation lors de notre parcours d’essai dans les rues de Paris la semaine dernière. Mais c’est surtout son prix qui devrait séduire : 6 000 € tout rond pour le modèle de base, et des formules de location longue durée à partir de 19,99 €/mois pour cette Ami qui se commande sur Internet, à la Fnac ou chez Darty.
À bord
Oubliez commandes à distance et autres clés mains libres : on entre dans l’Ami en poussant un gros bouton récalcitrant qui commande une portière ouvrant de l’avant vers l’arrière. Ce système dit «antagoniste» qui équipait notamment les premières 2CV avait été abandonné au milieu des années soixante. On parlait alors de « portes suicide » en raison des risques d’ouverture sous l’effet du vent ! Ce détail anecdotique ne constitue pas le seul point commun entre l’Ami et son ancêtre la « deuche ». Comme elle, la jeunette joue la carte de la simplification à l’extrême, allant même jusqu’à se passer de rétroviseur intérieur ou de rappel de clignotants.
L’habitacle dépouillé et les matériaux grossiers ne choquent pas, le toit vitré est très appréciable et l’espace intérieur étonnant. Grâce à un siège passager légèrement décentré, deux personnes prennent place à bord sans difficulté. Un emplacement permet de caser une valise cabine, un crochet est prévu pour le sac à main de mademoiselle et un port USB évite toute panne de batterie de téléphone inconcevable pour la génération Snapchat.
Côté finances
A6000 € en version de base Ami Ami (6 900 € moins 900 € de bonus), la proposition est imbattable. Si les trois-quarts des premiers clients ont préféré le paiement comptant, les systèmes de location devraient attirer de plus en plus d’adeptes. Moyennant un apport de 2 641 €, une formule à 19,99 € mensuels ramènent cette petite auto au tarif d’un simple abonnement téléphonique. Des solutions d’autopartage seront également proposées dans certaines villes par Free2Move, une filiale de PSA. Pour personnaliser son Ami, Citroën commercialise des packs à monter soi-même comprenant enjoliveurs, stickers, filets de protection et éléments de décoration. La livraison à domicile est même proposée pour 200 €, remise des clés et explications comprises.
Au volant
Plus fort qu’une Ferrari : l’Ami atteint sa vitesse maximale en 10 secondes seulement. Il faut dire que celle-ci est bridée à 45 km/h ! Amplement suffisant en ville où son rayon de braquage fait merveille. Malgré l’absence de direction assistée, d’ABS ou d’ESP, l’Ami ne se montre ni dangereuse ni désagréable à conduire. Par rapport à un Twizy conçu une dizaine d’années plus tôt, les progrès sont considérables. Si les sièges ont un peu zappé l’option rembourrage, l’amortissement se montre presque prévenant et les dos-d’âne ne vous conduisent pas directement chez le kiné. Suffisamment vif lors des démarrages, le petit moteur électrique de 5,5 kW remplit bien son office. Il offre une autonomie de 75 km, totalement acceptable pour un usage urbain. L’Ami se recharge sur une simple prise domestique en 3 heures seulement.