Monaco-Matin

Une procédure inédite contre Uber lancée dans le Var

- L. A.

Une action collective initiée par le groupement des Taxis varois regroupe 1 400 chauffeurs à travers la France. Cette assignatio­n d’Uber devant le tribunal de commerce de Paris sera signifiée dès la fin octobre. En ligne de mire, le « non-respect des règles du droit du travail, une demande de réparation du préjudice moral (réputation en berne de la profession...) et de matériel (perte de valeur des licences, du chiffre d’affaires...) ».

Le tout repose sur l’arrêt de la Cour de cassation du 4 mars dernier, qui a requalifié en contrat de travail la relation contractue­lle entre la société Uber et un chauffeur, estimant « que lors de la connexion à la plateforme numérique Uber, il existe un lien de subordinat­ion entre le chauffeur et la société. Dès lors, le chauffeur ne réalise pas sa prestation en qualité de travailleu­r indépendan­t mais en qualité de salarié ».

Rompu à l’exercice, le cabinet aixois Bruzzo-Dubucq joint hier conduira cette action collective, bien que chaque chauffeur soit inscrit à titre individuel. L’idée est dans les pots d’échappemen­t du groupement des Taxis varois depuis 2016. « Nous avons initié la procédure après consultati­on de différents juristes, mais elle ne nous appartient pas. Elle est aux taxis de France ! », insiste Laurent Ledentec qui compte 1 400 chauffeurs adhérant au projet, dont une quarantain­e de Varois. « Nous continuons à prêcher la bonne parole pour expliquer notre démarche et augmenter encore le nombre de chauffeurs, car tous ne sont pas convaincus et baissent parfois les bras par dépit. Mais il faut être acteur de ce combat ! », conclut le responsabl­e gardois qui compte dans ses soutiens originels le géant France Taxi.

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