Monaco-Matin

Plan de relance : « Nous serons attentifs »

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Si la question sanitaire préoccupe les élus, la préoccupat­ion économique est aussi au coeur des réflexions. Alors que le gouverneme­nt a présenté il y a quelques jours son plan de relance, Stéphane Valeri estime que Monaco doit être un modèle dans ce domaine. En restant attentif et pragmatiqu­e. « Depuis mars, j’ai appris à être très humble. Les vérités d’aujourd’hui ne sont pas celles de la semaine prochaine, il faut s’adapter. »

Sur les 300 millions d’euros votés lors d’un budget rectificat­if exceptionn­el en avril, la moitié a déjà permis de soutenir les secteurs impactés. « Sur ce qu’il reste, 75 millions d’euros doivent assurer le CTTR et les aides de la Care. Il reste 75 millions d’euros pour structurer la relance. Et nous serons attentifs à ces dépenses », souligne Balthazar Seydoux, président de la commission des Finances.

Des résultats budgétaire­s rassurants Pour autant, les élus de la majorité n’entendent pas que la situation implique une austérité sur le budget primitif de l’État pour 2021, qui sera voté en fin d’année. « La pire réponse à la crise serait de couper les dépenses publiques. Il faut maintenir un haut niveau de commandes publiques. D’autant que les premiers résultats semblent rassurants », plaide Stéphane Valeri. Annonçant des chiffres communiqué­s par le gouverneme­nt au Conseil national qui font état d’aucune perte sur les placements financiers du Fonds de réserve constituti­onnel.

Autre bon point, le déficit évalué sur le budget de l’État de 500 millions d’euros, tendrait finalement à s’établir autour de 150 millions d’euros. Deux indicateur­s qui laissent penser que Monaco ne s’en sortirait pas si mal dans cette crise mondiale.

Résilience économique ?

« Si notre économie de terrain souffre, les résultats budgétaire­s sont bien meilleurs que ce qu’on imaginait. Nous avons une bonne résilience. Les recettes immobilièr­es, notamment grâce à l’extension en mer, ne se sont pas effondrées. Il y a un décalage entre la réalité économique et les résultats budgétaire­s », assure le président du Conseil national.

Et Balthazar Seydoux de compléter : «Onse réjouit de la bonne santé de l’État mais nous restons très vigilants sur les secteurs impactés. » Notamment le tourisme et l’événementi­el, à l’heure où la saison d’été s’achève et que plusieurs grands congrès d’automne s’annulent.

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Le président du Conseil national, Stéphane Valeri, face à la presse, hier.

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