Auprès de son âne…
ANTOINETTE DANS LES CÉVENNES
De Caroline Vigna (France). Avec Laure Calamy, Benjamin Lavernhe, Olivia Côte... Comédie. h . Notre avis : ★★★
L’histoire
Des mois qu’Antoinette (Laure Calamy) attend l’été et la promesse d’une semaine en amoureux avec son amant, Vladimir (Benjamin Lavernhe). Alors, quand celui-ci annule leurs vacances pour partir marcher dans les Cévennes avec sa femme (Olivia Côte) et sa fille, Antoinette ne réfléchit pas longtemps : elle part sur ses traces ! Mais à son arrivée, point de Vladimir, seulement Patrick, un âne récalcitrant qui va l’accompagner
Navet dans son singulier périple…
Notre avis
Sur le principe du roadmovie ponctué de bonnes et mauvaises rencontres, le nouveau long-métrage de Caroline Vignal met en lumière Laure Calamy. La comédienne, connue pour
Médiocre son rôle dans la série Dix pour cent, s’empare avec talent de son premier grand rôle au cinéma. Elle apporte sa fantaisie et son côté touchant le temps d’une comédie au cours de laquelle son Antoinette marche sur les traces de Robert Louis Stevenson qui, en 1879, racontait son
Moyen voyage avec un âne dans les Cévennes. Sans surprise, le film y fait plusieurs fois allusion. En plus des décors montagneux qui apportent une touche estivale bienvenue, cette quête initiatique résolument féministe fait écho, au travers des tribulations de cette héroïne atypique, à toutes celles qui ont du mal à s’affirmer et à se libérer d’un amour toxique sans avenir. Un propos difficile évoqué avec décalage et humour. Les situations cocasses ne manquent donc pas et frôlent volontairement l’absurde lorsque cette drôle d’institutrice tente de dompter son compagnon à quatre pattes, forcément têtu. Ponctuée de petites saynètes hautes en couleurs, la virée brosse aussi des portraits savoureux. L’occasion pour la réalisatrice de s’amuser avec le fameux triangle amoureux, avec finesse et humour.