Alexandra Tchangoué : « La vérité du terrain »
C’est la grande rentrée pour le MBA. Ce soir, les Monégasques se déplacent sur la pelouse de Poinçonnet. La coach est impatiente de retrouver le bord du terrain
Six mois après l’arrêt des compétitions, MBA se prépare à retrouver les parquets. La coach Alex Tchangoué raconte comment les filles ont vécu cette période trouble et comment elles se sont préparées à cette reprise.
Comment avez-vous vécu l’arrêt des compétitions en mars dernier ?
La Covid- a été un choc pour tout le monde. On ne s’attendait pas à quelque chose d’une telle ampleur, et qui frappe notre pays de cette manière. D’un point de vue sportif, ça nous a coupées dans notre élan, on réalisait une très belle fin de championnat. Par rapport à notre série de victoires, ça serait mentir que de dire que nous n’avions pas la montée dans un coin de notre tête.
Comment avez-vous géré cette période avec les joueuses ?
On est bien évidemment resté en contact avec les joueuses. Avant tout pour s’assurer que tout le monde allait bien, et en bonne santé. La gestion à distance n’est pas aisée. Être en vacances c’est une chose, être cloué chez soi par obligation, ç’en est une autre. Notre kiné a donné aux filles quelques ateliers physiques, il n’y avait rien d’obligatoire. Mais j’ai un groupe très responsable et autonome, et qui a fait le nécessaire pour se maintenir en forme.
Vous avez su garder une bonne partie de votre effectif pour cette saison à venir…
Oui, on a un bon noyau dur déjà existant. Ajouter à ça de bonnes recrues, et on espère vraiment faire de belles choses. Mais la seule vérité, c’est celle du terrain. Une saison, c’est très long et il peut se passer tout et n’importe quoi. Avoir des ambitions c’est bien, les réaliser n’est pas simple. Il faudra se montrer régulier sur la durée, si on veut figurer dans le haut de tableau.
Vous commencez par un long déplacement samedi à Poinçonnet, suivi d’un choc avec la réception de Feytiat…
Ce sont deux grosses affiches, il n’y a rien de mieux pour se mettre dans le bain. Quand on est compétiteur, on aime se frotter aux plus gros tout de suite pour se jauger. Après cette longue période d’arrêt, c’est tout un club qui a hâte de retrouver la compétition.
Vous avez été joueuse avant de devenir récemment coach. Qu’est-ce qui change entre ces deux statuts ?
Ce sont deux rôles totalement différents, notamment dans la manière d’aborder les choses. En tant que joueuse, on fait partie du groupe, et on se doit d’intégrer des informations et respecter les consignes. En tant que coach, je suis dans un autre rôle. Je me dois d’anticiper, faire ressortir le meilleur de chacune des joueuses, et oeuvrer pour le bien commun de tout un groupe. Même si sur ce dernier aspect, en tant que joueuse aussi, c’était un élément très important.