Attachement et identité
Directeur de recherche au CNRS, le sociologue Hervé Glevarec est auteur de différents essais sur la radio. Dans « Ma Radio », attachement et engagement, paru en aux éditions de l’INA, il décrit le média en ces termes :
« La radio est à la fois un moyen pour s’informer et un moyen pour se remémorer, un support d’identité par la participation tout autant que par le mémoire. Elle incarne particulièrement le temps qui passe, celui du quotidien, des jours et celui de la mémoire du passé ».
De ses recherches, il tire la conclusion que la radio est l’objet d’usages divers mais orientés principalement vers trois phénomènes : « la participation civique, l’accompagnement du quotidien et la reconfiguration émotionnelle de certaines situations de vie. »
« Écouter les radios de son territoire a du sens » Interrogé par le journal Libération à la sortie de cet essai sur le lien qu’entretiennent les auditeurs avec « leur » radio, il indiquait par ailleurs que c’est « un média pluriel politiquement, socialement, musicalement, qui a un public lui-même très diversifié. Il conserve aussi une forte dimension locale, que je ne pensais pas si importante : écouter les radios de son territoire a du sens non seulement car elles abordent les affaires qui préoccupent directement l’auditeur, mais aussi car elles donnent une identité à ce territoire en racontant son histoire ».
De son point de vue, la radio s’inscrit dans un processus d’identification.
« On se reconnaît dans une radio par la musique prioritairement, mais aussi par la façon de s’adresser aux gens, par l’humour, par les sujets traités...» véritablement