Le groupe Ou Ginest sur la pointe des pieds...
Dorénavant, lorsqu’on aborde un sujet, le plus banal qui soit, il y a toujours une invitée indésirable : la Covid-19. Ce virus qui perturbe et chamboule toutes nos habitudes. Jean-Pierre Sanfilippo, le maître de ballet du groupe folklorique Ou Ginest, peut en témoigner. « La crise sanitaire a stoppé toutes nos activités et nos engagements ont été annulés. Notamment notre participation au Festival International de folklore de Chambly pour lequel nous avions été sélectionnés en juillet pour représenter la France. Cette annulation a été pour nous une perte financière de près de 2 000 euros car la compagnie aérienne a toujours refusé de nous rembourser ».
Ardent défenseur de l’identité roquebrunoise, il poursuit néanmoins sa mission qui consiste à fédérer toutes celles et ceux qui veulent porter les couleurs de leur cité par le biais de la culture. « A ce jour, nous sommes vingt membres, danseurs, musiciens, costumière... Nous avons repris les répétitions au déconfinement, dès la mise en place du protocole sanitaire dicté par la Fédération Française de Danse. Nous sommes donc à nouveau autorisés à danser en couple en prenant soin d’utiliser le plus souvent possible le gel hydroalcoolique après chaque danse. Évidemment, aucunes embrassades et dès la danse terminée, respect des distanciations ».
« Le nerf de la guerre, le recrutement »
Maintenir les traditions et faire perdurer l’identité roquebrunoise n’est pas une mince affaire, et le passage de flambeau demeure sempiternellement une mission capitale. « Le nerf de la guerre reste le recrutement, surtout au niveau de la musique. À ce jour, nous comptons seulement trois musiciens. Cette situation fait qu’il est très compliqué pour nous d’assurer toutes les demandes de prestation. Nous sommes soutenus par Patrick Césari, mais un réel effort doit être fait pour que le groupe soit connu et promu au sein des écoles et que les jeunes roquebrunois sachent qu’on existe. Je suis certain que la plupart l’ignorent ! » Pour assurer la promotion d’Ou Ginest et véhiculer son image, forcément les réseaux sociaux sont d’une grande aide. « De mon côté, j’utilise Facebook et récemment Instagram afin que nous puissions nous faire connaître du plus grand nombre. Mais aujourd’hui notre plus gros problème reste le manque de musiciens ». Si l’avenir demeure donc incertain quant aux possibilités artistiques, Jean-Pierre Sanfilippo préfère se montrer philosophe et optimiste. « Je veux rester confiant et continuer à me battre pour que ce groupe continue à vivre. J’espère avoir bientôt de nouveaux engagements, mais pour l’instant, c’est le calme plat ».
Savoir +
Jean-Pierre Sanfilippo 06.20.59.44.34. Facebook et Instagram.