Monaco-Matin

Concert devant un restaurant à Nice : la police a sévi dès hier soir

- A. L. alouchez@nicematin.fr

Les forces de l’ordre ne comptent pas perdre de temps pour appliquer les mesures anti-Covid. Hier matin, le préfet des Alpes-Maritimes a annoncé une nouvelle série de restrictio­ns pour limiter la propagatio­n du coronaviru­s, parmi lesquelles l’interdicti­on à Nice de «la diffusion de musique dans les bars susceptibl­es de provoquer des regroupeme­nts », a précisé le préfet. Quelques heures plus tard à peine, première interventi­on, place de la Libération. Aux alentours de 19 h 40, la police municipale a fait arrêter un concert de rue du groupe Positive connection aux abords du restaurant Le Printemps. « C’est n’importe quoi, s’attriste le gérant, Gianluca Zanda, gagné par un sentiment d’injustice. La place est pleine à craquer de partout, les terrasses débordent et ils interdisen­t ce concert de rue, qui avait les autorisati­ons municipale­s. Pourtant, les décibels étaient très bas. »

« Il y a un problème liberticid­e » Vanessa, une cliente, dit avoir échangé avec les policiers, mettant en avant que cette interventi­on est « illégale ». « La loi ne s’applique que si elle est rendue publique. Or, j’ai cherché l’arrêté sur le site de la préfecture et je n’ai rien trouvé. Ils m’ont dit qu’ils appliquaie­nt les ordres. Mais c’est illégal et illégitime. Il y a un problème liberticid­e. »

La Ville confirme appliquer les consignes. « Le préfet avait annoncé que ses annonces seraient mises en place le soir même. Le maire a, lui, écrit pour demander les moyens de les appliquer. » Hier soir, il n’y aurait eu qu’un rappel à la loi. Musique amplifiée à l’extérieur ou tout ce qui peut provoquer un rassemblem­ent de plus de dix personnes sont désormais interdits dans la capitale azuréenne. Et hier soir à 22 h, les arrêtés en question étaient en ligne sur le site de la préfecture.

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