« Faites confiance aux
« Alerte rouge. » Le logo a été projeté sur la façade de Dushow, tout au long de la semaine, dans la zone d’activité commerciale de SaintJeannet. Ce message lancé dans toute la France a trouvé écho chez cette entreprise d’audiovisuel, géant azuréen de l’événementiel. Un géant qui avance à petits pas. L’imposant hangar de 3 000 m2 où est stockée une partie du matériel est bien rempli. Quelques employés masqués y vont et viennent. « Normalement, c’est une ruche qui tourne 7 jours/7, 24 heures/24. On a réduit notre chiffre d’affaires de 80%» , explique Christian Lorenzi, directreur de Dushow.
Sa petite entreprise créée il y a quarante ans, sous le nom d’Arpège, emploie aujourd’hui 150 collaborateurs entre la plaine du Var, Monaco et Marseille. Le groupe Novelty-Magnum-Dushow emploie 800 collaborateurs et pèse 230 millions de chiffre d’affaires. Il équipe quantité de tournées, de festivals et d’événements. Problème : après des annulations et reports en cascade, ses prochains événements à Cannes et Monaco « sont les derniers. D’ici à la fin de l’année, on va être en panne sèche. » Equipes et artistes étaient dans les starting-blocks pour repartir en tournée à la fin de l’été. « Les carnets de commande étaient pleins », soupire Christian Lorenzi. L’évolution de l’épidémie et les récentes restrictions ont brisé ce nouvel élan, suscitant l’incompréhension des professionnels : « Quelle différence entre aller dans une salle de spectacles, au cinéma ou prendre l’avion, dès lors que les règles sont communes ? »
« Des états généraux » D’accord, il y a les aides de l’Etat. Mais cela ne suffit pas, insiste Christian Lorenzi. « Ce que l’on souhaite, c’est que notre activité soit relancée ». Comment ? Déjà, en organisant « des états généraux avec les représentants de notre profession. » Le choix de laisser la main aux préfets, pour des mesures régionalisées, n’a pas arrangé leurs affaires : « Quand une tournée part, elle part dans toute la France... » Alors le patron de Dushow met ses idées sur la table. Ou sur scène. « Pourquoi ne pas limiter les jauges à 50 % de leur capacité, plutôt que d’imposer une limite à 5 000 personnes [1000 depuis hier] même dans les stades ? » Autre suggestion : « Equiper avec des kits trente à quarante salles françaises, type Zenith ou Nikaïa. Pour proposer un circuit simple, avec des coûts adaptés à la capacité