Les solutions existent… et ça roule !
Les mobilités du futur s’inscrivent déjà au présent, avec la montée en puissance de nouveaux usages, dont l’énergie électrique
Il y a encore quelques années, les véhicules électriques suscitaient au mieux l’interrogation, au pire les railleries des adeptes de la berline diesel, dont beaucoup ne croyaient pas au développement de ce mode de transport. L’autonomie des véhicules était très réduite, les constructeurs disposaient de très peu de modèles et il était très difficile de trouver une borne de recharge sur son trajet. Mais voilà, aujourd’hui, l’électrique a gagné sa place et représente aujourd’hui le mode de transport le plus propre, en attendant que l’hydrogène décarboné n’arrive sur le marché. « La norme pour l’autonomie des véhicules électriques, c’est désormais 400 kilomètres, et bientôt 600 », explique Nicolas
Bardou, directeur technique chez VINCI Autoroutes, spécialiste de l’électrique. Une autonomie qui correspond à une utilisation quotidienne normale. La voiture électrique a donc gagné en autonomie, vecteur indispensable pour qu’elle se vende plus et mieux. «La progression du parc automobile électrique, ajoute Nicolas Bardou, s’explique aussi par la baisse du prix des véhicules et les incitations mises en place par l’Etat. Les modèles coûtaient encore très cher il y a six ans, et les constructeurs louaient les batteries pour faire baisser le tarif des voitures. Aujourd’hui, la pionnière, la Renault Zoé, est disponible avec batterie à moins de 30 000 euros. »
points de recharge dans un an !
Chiffre intéressant : on avait vendu fin juin 2020 plus de voitures électriques que dans toute l’année 2019.
« Avec l’aide de nos partenaires, nous avons mis en place sur nos aires du réseau autoroutier des zones de recharge, avec des bornes de très haute puissance, pour recharger plus vite sa voiture », explique Nicolas Bardou. Le territoire se maille ainsi de sites de recharge électrique. « Nous observons aujourd’hui une fréquentation en perpétuelle croissance des bornes de recharge », précise-t-il.
A terme, l’idée est aussi d’accompagner un vrai changement de comportement chez les usagers : pendant que la voiture sera en charge, on en profitera pour se reposer, se restaurer, profiter d’un temps de loisir plus conséquent. Si l’objectif gouvernemental de 100 000 points de recharge d’ici 2021 paraît très ambitieux, tout concourt cependant à ce que le virage électrique s’accentue et ne ralentisse pas.