Ouverture de la saison… sous contraintes sanitaires
Le public masqué retrouvera dimanche le Philharmonique au grand complet dans le « Triple concerto » de Beethoven. Un départ sur les chapeaux de roues
Il est peu de dire qu’on attend le concert de dimanche avec impatience. Voilà plus de six mois qu’on n’a pas entendu « en vrai » le Philharmonique de Monte-Carlo. Si on l’a entendu, c’était – certes, brillamment – sur nos écrans d’ordinateurs, dans des concerts à distance. Mais rien ne vaut les concerts en direct ! Lorsqu’on a retrouvé l’orchestre, cet été, ce fut dans des formations réduites. C’était déjà bien. Le voici enfin au complet. Le concert qu’il donnera dimanche au Grimaldi Forum, sous la direction de son chef Kazuki Yamada, sera bien sûr entouré de mesures sanitaires : masque obligatoire pendant toute la présence dans le bâtiment, déplacement limité, bar fermé, obligation de rester aux places assignées, qui auront été prévues en fonction des nécessaires distanciations.
Un trimestre dédié à Beethoven
Ce concert marquera non seulement l’ouverture de la saison mais aussi le début d’un trimestre consacré à Beethoven. Doit-on rappeler qu’on célèbre cette année le 250e anniversaire de la naissance de Beethoven, le 15 décembre 1770 ? Le concert de dimanche comptera triple. On y entendra en effet le célèbre Triple concerto que le compositeur écrivit pour trois instruments solistes : le violon, le violoncelle et le piano. On aura donc droit à la présence de trois concertistes solistes devant l’orchestre : la violoniste allemande
Antje Weithaas, qui, naguère, a remporté les concours internationaux de Graz (concours Kreisler), Leipzig (concours Bach) et Hanovre (concours Joachim) ; la violoncelliste allemande Marie-Elisabeth Hecker, qui fut révélée à 12 ans lors du fameux concours des enfants prodiges « Jugend musiziert » en Allemagne ; et son mari le pianiste Martin Helmchen, vainqueur du grand concours international Clara Haskil de Vevey.
Au cours du même concert sera également programmée la célèbre Symphonie héroïque de Beethoven. Dans cette oeuvre, Beethoven exalte le dépassement de soi. Voilà quelque chose qui n’est pas inutile par les temps qui courent…