Monaco-Matin

Rony manie l’art du rebond

A Lille et Monaco, l’internatio­nal portugais de bientôt 25 ans a déjà surmonté des moments plus difficiles dans sa carrière. Il a le caractère pour oublier une saison quasi blanche à Séville

- WILLIAM HUMBERSET

Une saison pratiqueme­nt blanche à Séville (14 apparition­s), la disparitio­n de sa maman Luiza en août, un test Covid qui s’avérera faussement positif pour tronquer un peu plus sa préparatio­n... On ne peut pas dire que Rony Lopes effectue son retour en Ligue 1 dans un contexte ultra-favorable. Mais l’internatio­nal portugais, qui fêtera ses 25 ans fin décembre, a déjà démontré par le passé qu’il avait la force de caractère pour surpasser les vents contraires.

Civelli : « Un jeune qui avait une super mentalité »

En 2015, Monaco avait investi 12 millions d’euros pour s’offrir la petite pépite de Manchester City, nommée capitaine des U21 par Patrick Vieira et prêtée une saison à Lille. Mais le club du Rocher devra patienter deux ans pour voir le natif de Belem exprimer tout son potentiel. « Il y avait beaucoup de jeunes joueurs à Monaco, on pensait qu’un nouveau prêt d’un an et demi à Lille serait bénéfique à sa progressio­n, rembobine Miguel

l’ailier portugais.

Moita, adjoint de Leonardo Jardim. Il avait besoin de grandir en tant qu’homme et en tant que joueur. » Rony n’est pas seul dans le Nord. Son papa, qui avait déjà quitté son job de chauffeur routier pour le suivre en Angleterre, est encore du voyage. Renato Civelli, qui était arrivé au Losc grâce à l’agent de Rony Lopes, avait côtoyé la famille. « C’était un bon jeune, qui avait une super mentalité et un très bon pied gauche. »

Les statistiqu­es sont prometteus­es au retour de

Rony en Principaut­é (6 buts, 5 passes en 2016-17 avec le Losc). Elles vont devenir démentes à l’issue de la saison suivante : 17 buts, 12 passes décisives toutes compétitio­ns confondues. « Il avait toutes les qualités pour s’exprimer dans un jeu d’attaques rapides. Et cette saison-là, il s’est montré le plus simple dans son jeu. Et c’est souvent les choses les plus simples qui sont les plus efficaces, poursuit Miguel Moita. Il a peut-être davantage forcé ses choix l’année suivante. »

Miguel Moita : « Il doit progresser dans le jeu de position »

Entré dans les radars des écuries européenne­s les plus prestigieu­ses, Rony pousse le FC Séville à casser sa tirelire avec une enveloppe de 25 millions d’euros offerte à l’été 2019. Une expérience compliquée qui pourrait de nouveau pousser le gaucher à rebondir du côté de l’OGC Nice. « C’est dans la difficulté que l’on repère les joueurs capables de devenir des éléments consistant­s et constants dans un groupe. Chez Rony, son profession­nalisme est énorme. C’est un homme qui a une vie sage en dehors du terrain et un joueur sur qui tout entraîneur peut compter », admire l’adjoint portugais.

Suivi de près par la nutritionn­iste pour rallier son poids de forme, le nouvel ailier de l’OGC Nice devra s’adapter au jeu de possession prôné par Vieira pour espérer un déclic. «Ila gagné en expérience en Espagne, connaît la Ligue 1, Patrick Vieira aussi. Lui faut désormais progresser dans le jeu de position, dans la recherche de placement à l’intérieur du jeu. Il a toutes les qualités pour réaliser une belle saison à l’OGC Nice », juge Moita.

« La ferveur dans la ville pour le foot, un club qui a beaucoup grandi... Le nouvel OGC Nice est selon moi le club idéal pour que Rony retrouve de la stabilité et son meilleur niveau, » abonde Renato Civelli.

Ne reste alors plus qu’à...

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(Photos AFP et DR) « Rony, c’est un joueur sur qui tout entraîneur peut compter » décrit Miguel Moita (en médaillon), adjoint de Leonardo Jardim dans les années monégasque­s de
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