Monaco-Matin

RCT : la patience récompensé­e

Le RCT a arraché de haute lutte son ticket pour les demi-finales face à des Gallois particuliè­rement bien en place et virulents. Son rêve est encore vivant. Rendez-vous en demie face à Leicester

- PHILIPPE BERSIA

Déjà vainqueur des Scarlets à deux reprises en phase de poule (17-16, 15-27), les Toulonnais ont réussi hier la passe de trois en s’offrant un troisième scalp « écarlate ». Les voilà donc à 80 minutes seulement de la finale. Heureux et prêts à remettre ça samedi prochain face aux Anglais de Leicester. Mais rien ne fut vraiment évident pour en arriver là... Tout avait d’ailleurs bien mal commencé pour le RCT. Adossés au vent et premiers en action, les Gallois ont très vite ouvert le score d’une pénalité lointaine d’Halfpenny.

Le RCT, qui ne pouvait les laisser s’installer aussi confortabl­ement dans son jardin, a alors tout de suite repoussé son adversaire dans son camp en multiplian­t les chandelles et en imposant une épreuve de force au milieu du terrain où venait le chercher la rush défense galloise.

Hélas, malgré 20 bonnes minutes de domination, les Rouge et Noir n’ont pas réussi à scorer malgré plusieurs tentatives de mauls consécutif­s à des pénaltouch­es. Sur l’un d’eux, Ikpefan eut pourtant l’occasion de bonifier le travail de ses avants, mais il gâcha un joli surnombre en oubliant Dakuwaqa. Malheureux, l’arrière toulonnais crut pouvoir se racheter sur une relance magistrale qui envoya presque dans la foulée Parisse à l’essai via un relais de Charles Ollivon. Mais l’arbitre estima que l’action était entachée d’un en-avant (23 ).

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Les Scarlets, qui n’en demandaien­t pas tant, se remirent alors à cracher du feu et à inquiéter les Rouge et Noir au milieu du terrain, ce qui permit à Halfpenny d’inscrire à nouveau trois points (0-6, 28e).

Les Toulonnais, de leur côté pouvaient commencer, sinon à douter, au moins à se poser des questions… Mais reboostés par Patrice Collazo, ils ne pouvaient pas non plus en rester là, à regarder leur rêve s’échapper.

Coaching précoce

Halfpenny manquant à son tour une pénalité contre le vent, Collazo commença alors à coacher dès la 43e minute en sortant Serin pour Carbonel.

Mais le RCT ne parvenait toujours pas à se sortir des griffes galloises et les minutes filaient sans qu’il ne paraisse en mesure d’inverser le cours du match.

Il devait même s’employer en défense pour enrayer les tentatives des « écarlates », ce qui poussa le coach à envoyer Isa et Alainu’Uese au feu dès la 52e.

Sauvetage de Villière

La récompense fut presque immédiate. Carbonel commença par ouvrir le score pour le RCT d’une pénalité en moyenne position (53e), avant de créer une énorme brèche dans l’axe dans laquelle s’engouffrai­ent Villière, Ollivon et Rebbadj pour offrir à Parisse un essai plus que bienvenu (8-6, 56e) dans ce contexte devenu étouffant.

Mais rien n’était encore acquis pour autant. Il fallait même toute la rage et les cannes de Villière pour empêcher Steff Evans de renverser à nouveau le match sur un turnover (65e). Louis Carbonel eut beau offrir ensuite un nouveau bol d’oxygène à ses couleurs à la 72e (11-6), la fin de match allait quand même être irrespirab­le.

Mais si près du but, le RCT trouvait heureuseme­nt l’énergie et la lucidité pour renvoyer les Scarlets dépités et battus, à leurs études...

 ??  ?? Ollivon à la lutte dans les airs avec Halfpenny, symbole d’une rencontre âprement disputée mais remportée par les Toulonnais. (Photos Dominique Leriche)
Ollivon à la lutte dans les airs avec Halfpenny, symbole d’une rencontre âprement disputée mais remportée par les Toulonnais. (Photos Dominique Leriche)

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