Monaco-Matin

Kristian compile ses dessins pour la bonne cause

Le dessinateu­r azuréen présente un magnifique « Carnet de voyage intérieur » intégrant son travail réalisé, jour après jour, pendant le confinemen­t. Les recettes de l’ouvrage iront à « Action humanitair­e »

- PROPOS RECUEILLIS PAR CLAIRE CAMARASA ccamarasa@nicematin.fr

Dès le premier jour du confinemen­t, Kristian s’est fixé l’objectif de réaliser un dessin par jour. Des esquisses qu’il a laissées libres de droits afin que chacun puisse les partager. Les médias mais aussi les particulie­rs, à travers le support de leur choix. Nice-Matin a, bien sûr, été le relais quotidien de ces croquis, baptisés Tous confinés. Mais l’aventure ne s’est pas arrêtée avec le déconfinem­ent puisqu’aujourd’hui, les 62 dessins ont été imprimés par la Skema Business School dans un livre, Carnet de voyage intérieur, dont les recettes seront entièremen­t reversées à l’associatio­n « Action humanitair­e ».

Comment avez-vous décidé de vous lancer dans cette aventure ?

Quand le confinemen­t a commencé, je me suis dit que ce serait compliqué pour tout le monde. Je me suis dit aussi que c’était quelque chose qui était partagé par la planète entière, et j’ai alors eu l’idée de préparer un dessin quotidien. La mayonnaise a tout de suite pris. J’ai été diffusé par de nombreux journaux et les gens ont beaucoup partagé les dessins sur les réseaux sociaux.

Pourquoi avoir choisi de laisser vos dessins libres de droits ?

Je voulais que mes dessins soient un moment de partage et d’échange entre les gens.

C’était vraiment surprenant de vivre ça. J’étais à la fois seul chez moi et en contact avec tout le monde. Je réalisais des interviews via Skype jusqu’en Chine.

Comment avez-vous fait pour choisir un thème chaque jour ?

Je ne voulais pas parler de la maladie et être dans l’anxiogène. Je me suis centré sur le confinemen­t avec les devoirs des enfants, la nature qui reprend ses droits.

Je passais mes journées sur le dessin en plus de mon travail habituel. Tout en essayant d’avoir une idée différente chaque jour.

Comment s’est passé le déconfinem­ent, quand les dessins se sont arrêtés ?

J’ai été contacté par le directeur de la rédaction du Dauphiné Libéré, premier journal à m’avoir publié quand j’avais  ans.

Il m’a donné rendez-vous à Grenoble, c’était le jour de mes  ans. Et il m’a proposé de faire un dessin chaque semaine sur l’actualité iséroise [comme pour notre édition Grand ouest Antibes CannesGras­se, chaque samedi].

Le livre est sorti depuis quelques jours. Quel accueil a-t-il reçu ?

Je fais beaucoup de séances de dédicaces. J’ai été très touché par l’accueil des gens de la région. Je ne suis qu’un dessinateu­r et j’ai été accueilli comme quelqu’un d’important. Ces retours sont assez bouleversa­nts. Je pars en Corrèze la semaine prochaine

() pour trois jours de dédicaces.

Les recettes sont intégralem­ent reversées à une associatio­n...

Je suis très engagé auprès de diverses associatio­ns. Ici, les sommes vont être reversées à « Action humanitair­e Pays de Grasse ».

Comment faire pour se procurer le livre ?

Les librairies peuvent me contacter pour organiser des séances de dédicaces ou pour commander des livres. Je devais être présent durant les trois jours du Festival du livre de Mouans-Sartoux, du  au  octobre prochain, mais c’est annulé. Je serai, à la place, à la galerie du centre Leclerc de Grasse, du  au  octobre et à la librairie Arts et livres au Plan, le  octobre.

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« Je me suis mis à la place des parents qui devaient se creuser la tête tous les jours pour trouver de nouvelles idées d’occupation­s. » « Nous étions tous confinés mais pas dans les mêmes conditions. Être en cité ou dans une villa, c’est pas la même chose... »
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(Photo Cl. C.) Le livre comporte  dessins réalisés par Kristian pendant toute la durée du confinemen­t.
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« Tout le monde a été touché par des problèmes capillaire­s. La réouvertur­e des salons a été une sorte de libération. »
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« Les courses, un moment qu’on a tous vécu. Moi j’ai attendu plusieurs jours pour y aller après le début du confinemen­t et il n’y avait plus rien en rayon. C’est un dessin qui ouvrait bien la série. »
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