La CCI Nice Côte d’Azur adapte la relance en local
Jean-Pierre Savarino, président de la chambre de commerce et d’industrie de la Côte d’Azur, déploie nombre de propositions pour accompagner le rebond sur le territoire
Il représente les intérêts des entreprises industrielles, commerciales et de services sur la Côte d’Azur. Jean-Pierre Savarino doit, comme à l’accoutumée, monter au front pour que le plan de relance annoncé au national par le gouvernement, ait une résonance forte en local. Des comités de relance par secteur impacté ont été créés. On fait le point.
Les annonces faites par le gouvernement le septembre vous paraissent-elles répondre à l’urgence de la situation ?
Oui. Dans l’ensemble, elles devraient permettre de répondre aux urgences. Notamment celle de redonner confiance aux Français dans les entreprises françaises, pour relancer la consommation. Comme dirait Sartre « La confiance se gagne en gouttes et se perd en litres »etle confinement en a été la criante illustration. La transition écologique est le pilier de ce plan et nous devrons mettre les moyens au niveau des transports, des énergies, des technologies, des ports. Que les entreprises soient plus compétitives, d’où la baisse des impôts de production, fonciers... La CCI NCA sera attentive à l’exécution de ces directives. Pour cela, nous avons créé quatre grands comités de relance par secteur impacté : industrie, commerce, tourisme et BTP.
Quels outils pour remettre l’industrie du en selle ?
L’industrie qui emploie
salariés et représente % du PIB azuréen est un poids lourd à soutenir d’urgence. Avec la crise Covid, les commandes se sont essoufflées. Nous avons mis en place un fonds d’urgence départemental dans lequel se sont mobilisés les acteurs institutionnels du département. Au total, M€, gérés par la CCI
Nice Côte d’Azur. Un fonds qui prend la forme d’un prêt à un taux pour les entreprises. Nous souhaitons aussi mettre l’accent sur le travail local. Essayer d’introduire dans tous les contrats et appels d’offres cette notion de circuit court. Nous avons aussi pour mission d’interroger tous les sites industriels sur leurs situation, besoins, nouvelles orientations, et les renseigner sur toutes les aides dont ils peuvent bénéficier. En plus de l’accompagnement quotidien que nous réalisons, (plus de appels depuis le début de la crise), nous ouvrons aujourd’hui La Place Business (lire ci-dessous), une plateforme destinée à établir ce relationnel, crucial pour relancer la machine.
Pour les commerces, vous misez sur le digital. Vital ?
Oui. Il faut mettre l’accent sur le « faire-savoir » des commerçants. Communiquer, rendre visible grâce aux formations et aides à disposition sur le web.
Dans notre secteur très touristique, que va engager la CCI NCA?
Nous avons publié un manifeste avec vingt propositions concrètes du comité de relance tourisme. Le tourisme pèse Mds€ sur le territoire, soit % du PIB du et la perte de chiffre d’affaires est estimée à M€ durant les onze semaines de confinement. L’urgence est absolue. Pour relancer la machine, on analyse, on communique et on oriente. Nous allons nous mobiliser auprès des assurances pour qu’une partie des pertes d’exploitation subies puisse au moins être prise en charge. Nous avons proposé des exonérations de cotisations sociales jusque fin pour les TPE/PME et souhaitons créer des incitations fiscales (récupération de TVA) pour les organisateurs de voyages d’affaires en provenance de l’étranger. Mais les résultats ne s’en ressentiront qu’en .
Quid du BTP ?
La perspective de fin d’année est inquiétante car il y a eu du retard dans l’attribution des permis de construire en plus de l’impact financier de la mise en oeuvre des gestes barrières. La CCI doit capter l’information et orienter les entreprises (mise en place du chômage partiel, des prêts garanties par l’État, etc.)