L’alternance, une solution pour relancer l’emploi
Grâce au plan de soutien de l’État, le dispositif devrait trouver son second souffle, voire faire baisser le nombre de demandeurs d’emploi
8000 euros ou 5 000 euros de prime pour l’embauche d’un alternant. C’est l’annonce des plus alléchantes faite par l’État pour favoriser le recrutement des jeunes en cette période de crise. Véritable coup de pouce pour les apprentis en mal de contrat, ce dispositif accessible aux entreprises jusqu’au 28 février pourrait bien relancer l’emploi des jeunes déjà sur le marché du travail.
Jusqu’au niveau Master
Si son montant varie en fonction de l’âge de l’apprenti (8 000 euros pour les alternants majeurs jusqu’à l’âge de 30 ans ou 5 000 euros pour les moins de 18 ans), celle-ci est consentie pour tout recrutement d’un apprenti en apprentissage ou en contrat de professionnalisation, jusqu’au niveau Master et ce sans conditions pour les entreprises de moins de 250 salariés.
En revanche, les grosses sociétés doivent respecter un seuil minimum d’alternants dans leurs effectifs. « Une opportunité pour les entreprises qui hésitaient à recruter pour des questions financières, souligne Fabien Paravisini, chargé de projet entreprise Pôle Emploi, car embaucher un alternant demande certes l’investissement humain d’un maître de stage mais qui est largement compensé par des charges patronales moindres ».
Un coaching gratuit
Serveurs, sommeliers, boulangers, assistant administratif, coiffeur, responsable marketing...
Pôle Emploi recense, actuellement, pas moins de 200 offres de postes en alternance, tous secteurs et niveaux d’études confondus. Un chiffre qui devrait inciter les jeunes à se diriger vers Pôle Emploi ou la Mission locale pour leur recherche d’employeur.
« Dans la plupart des cas, les jeunes ne sont pas indemnisés, du coup, ils pensent ne pas pouvoir bénéficier des services de Pôle Emploi, poursuit le chargé de projet entreprise, Et pourtant, en venant chez nous, ils auront accès aux offres de poste et pourront en plus bénéficier d’un coaching gratuit leur permettant de valoriser leurs compétences lors de l’entretien d’embauche ».
Solution à l’emploi
La mesure qui accorde également un délai de six mois aux alternants pour signer
(1) un contrat d’apprentissage est en tout cas particulièrement bien accueillie par Pôle Emploi. « 40 % des demandeurs d’emploi ont un profil compatible avec l’alternance, souligne-t-il. Si de nombreuses entreprises adhérent au dispositif, l’apprentissage peut bien se révéler comme une solution à l’emploi. »
En attendant, l’établissement public a tout misé sur l’alternance : il a d’ores et déjà lancé une vaste opération séduction auprès des entreprises et a même doublé le nombre de conseillers dédiés à l’accompagnement des jeunes et à l’alternance. 1. Après le début du cycle de formation.