Calculs rénaux: le bon traitement au bon moment
Ils peuvent rester silencieux pendant longtemps. Et puis un jour, en bougeant, ils vont provoquer d’intenses douleurs. Il y a plusieurs options pour s’en débarrasser
Une douleur sourde, brutale, qui vous paralyse. C’est ainsi que se manifeste une colique néphrétique. Elle est due à un calcul rénal qui vient se loger dans l’uretère, le canal qui conduit l’urine du rein à la vessie. Bonne nouvelle, elle se soigne bien. Mauvaise nouvelle, il n’est pas rare que survienne une récidive dans les 5 à 10 ans. D’où l’importance d’une prise en charge adéquate et d’un suivi. Le coupable de l’histoire est donc un calcul : une pierre qui se forme dans le rein. Il peut rester là sans faire de mal. Mais parfois, il change de place. « Il est possible d’avoir un calcul depuis des années sans jamais s’en rendre compte, même s’il est gros, explique le Dr Kamel Lagha, urologue à la clinique Saint-George de Nice. C’est lorsqu’il bouge que le patient peut ressentir une douleur. Un jour, à la faveur d’un mouvement, d’un voyage en avion (à cause du changement de pression), d’un excès d’hydratation ou… de la faute à pas de chance, cette petite pierre migre. Et c’est parce qu’elle vient se coincer qu’elle engendre une douleur intense due à l’augmentation de la pression dans le rein. Certaines femmes racontent que c’est pire qu’un accouchement sans péridurale. »
Dans ce cas, le patient souffre tellement qu’il se rend directement aux urgences. Il décrit une douleur dans le ventre telle qu’il n’est pas rare qu’elle provoque nausées et vomissements. Elle est facilement reconnaissable pour les soignants mais des examens s’imposent. « La première chose à faire, c’est d’administrer à la personne des antalgiques, éventuellement du 19/09 au 17/10/20 des anti-inflammatoires et des antispasmodiques, la priorité étant de calmer la douleur, résume le Dr Lagha. Ensuite, il convient d’affiner le diagnostic, grâce à un examen scanner permettant de repérer le calcul. Le problème c’est que ce n’est pas toujours possible. »
Souvent, le calcul va être drainé par les voies urinaires. Il est conseillé au patient de boire beaucoup pour faciliter son évacuation. « Mais on ne peut pas être sûr qu’il le soit. Si une crise revient, c’est qu’il est toujours là. Dans ce cas, on peut être amené à intervenir pour l’éliminer », indique l’urologue.
Beaucoup d’eau, pas de sel
En fonction de la taille et de l’emplacement du calcul, plusieurs options sont alors envisageables. Parmi celles-ci, les urologues de l’établissement de soins niçois disposent d’un nouvel appareil, encore peu répandu en France, un lithotriteur nouvelle génération (le Dornier compact LT III) (lire encadré). Concrètement, il
Promotions exclusives sur les literies de grandes marques s’agit d’un dispositif qui permet de fragmenter la pierre en d’infimes débris qui pourront s’éliminer facilement dans le flux d’urine. Autre option : l’urétéroscopie. Elle consiste à introduire un endoscope par l’uretère pour soit enlever le calcul soit le pulvériser pour qu’il s’évacue tout seul. Il est d’ailleurs possible de procéder de la sorte pour éliminer les débris du calcul après l’avoir fragmenté avec le lithotriteur.
« Après avoir eu un calcul rénal, il est important d’adopter de bonnes habitudes diététiques, insiste le
Dr Lagha. Boire suffisamment d’abord, mais aussi limiter le sel, les protéines animales, le chocolat, la charcuterie, etc. Il est aussi conseillé de faire un bilan avec un néphrologue. Il ne faut pas négliger un calcul. Même si le problème a été résolu, rien ne garantit qu’un autre ne se reformera pas ! » Le message est passé.